Hommage à Mariategui

 

 

José Carlos MARIATEGUI naquit en 1894 ou 1895 à Moquegua, Pérou.

Il fut obligé de travailler dès l'âge de 14 ans comme coursier dans un journal de Lima pour aider sa mère et ses frères, parce que son père n'était plus présent au foyer.
MARIATEGUI, à une une santé fragile et ce dès son enfance. Suite à une chute à l'âge de sept ans il suivit de douleureuses opérations dans son enfance et resta boiteux. Il passa les six dernières années de sa vie dans une chaise roulante suite à une grave maladie.

MARIATEGUI vécut une jeunesse, une enfance dans un milieux défavorisé, et donc objectivement il se tourna vers le socialisme. MARIATEGUI fut un marxiste créateur, innovateur comme tous les marxistes des années 20.

On a souvent comparé MARIATEGUI à GRAMSCI, pour cela. MARIATEGUI, lui-même le disait était un marxiste convaincu et avoué, cela veut dire qu'il avait une position de classe, qu'il était à côté des ouvriers et des paysans, des exploités.

En 1912 MARIATEGUI travailla comme coursier au journal LA PRENSA mais rapidement il deviendra un chroniqueur craint et respecté

Il écrivit par la suite dans "La Razòn", d'ou il soutenut la lutte des étudiants contre la Réforme Universitaire et il y soutenut aussi les revendications des travailleurs.

En 1919 MARIATEGUI décide de partir pour l'Europe. Son geste lui attira beaucoup de critiques avant, pendant et après ce voyage. La plus courrante critique qu'on adressa à MARIATEGUI sur ce sujet était son soi-disant "européisme"
MARIATEGUI pendant son séjour Européen se rendit en France ou il contacta H.Barbuse et le groupe Clarté, il passe par Hambourg, Berlin, Florence, Rome.

Il assista en Italie au Congrés Fondateur du Parti Communiste d'Italie à Livorno. Il y connu aussi l'amour en la personne de sa femme Anna Chiappe. En Europe il était en contact direct avec l'influence de la révolution Bolchevique qui parcourrait l'Europe. Il y rencontra des gens du monde culturel et d'organisations politique y put lire nombre de livres de la littérature marxiste.

MARIATEGUI revint au Pérou en 1923 avec un projet bien précis, celui de mettre le marxisme à la couleur du Pérou. Il revint avec le but précis de former le socialisme au Pérou.

Il vécu, travailla et mourru pour cela. Les "sept essais d'interprétation de la réalité Péruvienne" sont sans aucun doute l'oeuvre la plus connue de MARIATEGUI.

Dans cette oeuvre MARIATEGUI dénonce notamment le génocide de la communauté indienne d'origine Inca, il décrit la relation d'exploitation au Pérou, l'évolution des idées au Pérou (le problème littéraire), il fait une ébauche des classes sociales. Dans l'introduction de ce livre MARIATEGUI indique qu'il a "une ambition déclarée et énergique : celle de concourrir à la création du socialisme péruvien". Toute sa vie sera marquée par cette objectif, et il fera tout pour accomplir ce but qu'il s'était fixé.

Les Sept Essais de MARIATEGUI est un livre qui demeure encore aujourd'hui fondamental, et encore valide.

MARIATEGUI interprète la réalité péruvienne du point de vue marxiste, de nombreuses personnes se sont essayé à contredire ses écrits aucunes n'a encore réussi.

A l'époque de MARIATEGUI au Pérou se développait l'industrie moderne, la décennie des années 1920 fut marquée par l'impulsion du capitalisme bureaucratique sous domination yankee. L'impérialisme américain supplanta la domination anglaise comme dans de nombreux pays d'Amérique Latine. Au Pérou se développa en semi-colonie qui marquera le développement de la société péruvienne.

Le développement de l'industrie eu pour conséquence le développement du prolétariat. Ce prolétariat abandonna l'anarcho-syndicalisme, pour rejoindre la Confédération Générale du Travail du Pérou crée par MARIATEGUI.
Les paysans se battaient, quand à eux, contre les propriétaires terriens et les monopoles. Ils devaient, de plus, faire face à la répression féroce du pouvoir.

A l'époque de MARIATEGUI le leguiisme, la "bourgeoisie mercantile", dominait le pouvoir, il était à la solde des Yankee, et impliquait un semi-libéralisme, la bourgeoisie à cette époque devint une bourgeoisie compradore.

MARIATEGUI décrivait la société péruvienne comme semi-colonial et semi féodale. Le caractère semi-féodale ait lié au fait que dans la société péruvienne le système de l'économie agraire demeure hérité de la féodalité avec par exemple le travail gratuits, les salaires différés.

MARIATEGUI soutenait que le Pérou à un caractère semi-colonial, comme d'autres pays d'Amérique Latine, le Pérou un pays politiquement indépendant, mais économiquement colonisé, par les USA. MARIATEGUI étudia la situation des pays en retard, la condition semi-féodale et semi-coloniale des pays d'Amérique Latine et du Pérou.

Il démontra que l'industrialisation dans ces pays en retard était lié aux pays impérialistes et donc aux USA dans le cas du Pérou.

IL démontra qu'au Pérou se développe une "bourgeoisie mercantile", une bourgeoisie contrôlée par l'impérialisme, une bourgeoisie générée par une capitalisme de monopoles liés au propriétaires terriens, un capitalisme de monopoles qui s'instaure sur la base semi-féodale.

MARIATEGUI disait qu'il n'est pas possible "de comprendre la réalité péruvienne sans chercher et regarder le fait économique" et "le fait économique renferme, également, la clef de toutes les autres phases de l'histoire de la République".

MARIATEGUI n'isolait pas l'économie du Pérou du système économique mondial. Il analysa les relations de la production agraire, l'industrialisation... pour établir les lois générales de la révolution péruvienne.

MARIATEGUI étudia particulièrement l'impérialisme, son aspect économique, mais aussi politique, il conclut que "à l'étape des monopoles et de l'impérialisme, toute l'idéologie libérale correspondant à l'étape de la libre concurrence, a cessé d'être valide".

De plus MARIATEGUI concevait qu'à l'époque de l'impérialisme les crises se fond de plus en plus violentes, crises inhérentes au système. MARIATEGUI percevait aussi que l'époque de l'impérialisme était celui de la lutte des puissances impérialistes pour le contrôle des marchés.

La lutte des classes forgea et développa la pensée de MARIATEGUI. MARIATEGUI vécut à l'époque de la 1er Guerre Mondiale, guerre impérialiste pour le partage du monde. MARIATEGUI vécut à l'époque de la Révolution d'Octobre, conséquence de la Guerre, cette Révolution amena le socialisme en Russie.

Elle eut aussi des répercutions en Europe ou le prolétariat voulait aussi se lancer à l'assaut du pouvoir, mais il lui manquait alors des Parti Communistes capables de les emmener, de les organiser.
La révolution d'Octobre généra aussi la lutte anti-impérialiste, donc l'expression la plus concrète sera la Révolution chinoise.

IL alla à l'Universidad Popular, celle-ci fut mise en place sur l'initiative de la Fédération des Etudiants et sous la direction de Haya de la Torre.

Y participèrent des travailleurs et des étudiants dans leur grand nombre soit apolitique soit influencés par les idées anarchistes.

MARIATEGUI devait donc faire face à un public loin d'admettre les thèses marxiste-léniniste, mais c'était aussi une bonne façon de rencontrer des ouvriers ayant une tradition de lutte.
MARIATEGUI il y expliqua les thèses de Lénine. Pour MARIATEGUI le marxisme-léninisme était la plus haute forme du marxisme (nous somme dans les années 20) et y fit une conférence dont le nom était "Le prolétariat et la crise mondiale", l'impact de cette conférence fut important aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'Université, et nombre de personnes furent gagner aux idées que MARIATEGUI proposait. Mais MARIATEGUI n'imposait pas, et préférait persuader patiemment son auditoire.

De plus son énorme culture servait d'appoint pour donner une consistance à ses thèses. Il y fit aussi un remarquable exposé sur "L'histoire de la crise mondiale".

MARIATEGUI malgré le fait qu'il fut autodidacte avait une énorme culture, il s'intéressait à des thèmes très divers : psychologie, sociologie, histoire, philosophie, musique, peinture.

MARIATEGUI n'était, cependant, pas une pale copie de Lénine ou de Marx, il ne s'agissait pas pour lui de connaître quelques citations, mais d'aller plus loin. Il prit donc le marxisme et le fonda dans la réalité péruvienne.
MARIATEGUI était un homme de conviction rejetant tout sorte d'opportunisme et de démagogie.

Tout sa vie fut liée au Marxisme. Un événement illustre bien la solide conviction morale de MARIATEGUI.

Quand MARIATEGUI retourna au Pérou avec son épouse enceinte et un fils il avait à ce moment là de maigre ressources économiques.

Un jour un émissaire du dictateur Leguìa vient le voir pour lui proposer le poste du journal "La Prensa" alors au main du gouvernement.

Mais MARIATEGUI refusa cet offre qui était un piège de Leguìa, pour compromettre MARIATEGUI.
Pour MARIATEGUI la philosophie à un caractère de classe, elle sert à conquérir le pouvoir ou à préserver ce pouvoir.

Mais la philosophie se développe en même temps que la classe dont elle est issue, la philosophie bourgeoise à suivi le développement de la bourgeoisie.

MARIATEGUI concevait la philosophie marxiste comme liée à la philosophie allemande et à Hegel en particulier, mais la philosophie marxiste se trouvant être l'antithèse à la conception idéaliste d'Hegel.

Pour MARIATEGUI le matérialisme historique avait une grand importance, c'est une "méthode d'interprétation historique de la société actuelle".

La revue AMAUTA fut fondée en septembre 1926 comme tribune ouverte d'un mouvement rénovateur. Pour MARIATEGUI il était indispensable d'avoir un journal pour y diffuser ses thèses.

La revue AMAUTA se voulait théorique, et servait pour faire connaître les idées du socialisme au Pérou.
MARIATEGUI savait aussi qu'il aurait besoin des artistes, des intellectuels pour faire avancer les idées du socialisme au Pérou. Il prit contact avec des personnes de ces milieux lassés de la culture dominante teintée de décadence.

LE PARTI

MARIATEGUI, n'était pas seulement un théoricien et il savait aussi que la pratique était nécessaire c'est pourquoi il sentait la nécessité de créer un Parti du prolétariat. Il savait que le prolétariat à besoin de syndicats, d'armement ouvrier, d'être organisé, mais il savait que cela était impossible sans un Parti qui les y aide.

MARIATEGUI créa donc un parti partant de la théorie marxiste-léniniste et de la réalité péruvienne.

Ce travail il le fit alors qu'il était sujet à la surveillance incessante de la police et qu'il était sur un fauteuil roulant.

La fondation du Partido Socialista du Perù fut faite le 7 octobre 1928, et cela fut pendant que se constituait l'APRA un parti petit-bourgeois.

Mais le Parti ne partit pas de rien puisque ce fut l'aboutissement d'un énorme travail théorique. La construction du Parti Communiste par MARIATEGUI fut sa grande contribution au service du prolétariat, et donc l'actuel PCP est le digne héritier.

Le Sendero Luminoso Sentier Lumineux veut d'ailleurs dire Parti communiste du Pérou sur le sentier lumineux de Jose Carlos Mariategui [NOTA BENE: c'est exact, le PCP n'a jamais repris le terme de "seniter lumineux". Le terme provient d'un ancien document des années 1960].

La question que beaucoup se sont posés c'est pourquoi avoir appelé ce Parti : "socialiste".

En fait le Parti Socialiste du Pérou était affilié à la III Internationale, et le nom fut choisi par des considérations tactiques pour échapper aux méthodes de la dictature et à l'anticommunisme très fort dans la société péruvienne.

MARIATEGUI écrivit les statuts du Parti en étudiant les problèmes économiques et sociaux du Pérou d'alors, il soutena la thèse de la révolution par étape et ininterrompue, le rôle d'avant-garde que doit avoir la classe ouvrière...

MARIATEGUI soutena alors que : "Le marxisme-léninisme c'est la méthode révolutionnaire de l'étape de l'impérialisme et des monopoles.

Le Parti Socialiste du Pérou, l'adopte comme sa méthode de lutte". De plus le Parti que créa MARIATEGUI était affilié à la III Internationale et soumis aux principes énoncés par Lénine.

MARIATEGUI quand il écrivit le programme du Parti Communiste y indiqua que le Parti Communiste est : "l'avant-garde organisé du prolétariat, la force politique qui assume la tache de son orientiation et de sa direction dans la lutte pour la réalisation des idées de classes".

MARIATEGUI soutenait que le Parti devait avoir un caractère de classe ouvert au prolétariat et aux paysans. Mais pour MARIATEGUI le Parti ne doit pas être un organisme électoraliste, mais il doit servir à prendre le pouvoir, de machine de guerre pour abattre l'ordre social dominant.

LE SYNDICAT

MARIATEGUI savait aussi que les travailleurs ont besoin en premier lieu d'une organisation qui les défendent, il savait que les travailleurs ont besoin de s'organiser pour défendre leurs droits et qu'un syndicat et le premier pas dans ce sens. Il fut donc aussi à l'origine de la CGTP (la Confederacion General de Trabajadores del Peru), crée en 1929. Mais il voulait que le Parti et le Syndicat soit deux choses distinctes il disait que "le travail politique correspond aux partis, le travail syndical aux unions ouvrières".
Mais MARIATEGUI concevait le syndicat autrement que comme un simple instrument au service des réclamations et des protestations du peuple, il devait servir pour "Former une conscience de lasse, un sentiment de classe".

Pour lui le prolétariat si il n'avait pas d'autre idée que la réduction des heures de travail et l'augmentation du salaire ne saurait jamais capable de faire la révolution.

MARIATEGUI écrivit les statuts , la politique et les méthodes d'action de la CGTP. Il écrivit les ligne générales pour laisser l'initiative au peuple.

MARIATEGUI s'occupa aussi de la propagande et de l'agitation, le peuple peut parler de lui-même et n'a pas besoin de porte-paroles, même si le peuple commet des erreurs il doit dire ce qu'il ressent et ce qu'il voit.
MARIATEGUI comprenait aussi très bien que le peuple est invincible à condition qu'il s'organise, et par la-même il suivait les paroles de Lénine.

MARIATEGUI fit une analyse des classes de la société péruvienne il démontra qu'il y a deux classes princapales : le prolétariat et les paysans. Le prolétariat est l'avant-garde emmenant les paysans.
MARIATEGUI considérait que la petite bourgeoisie peut sous la pression du capital étranger avoir une attitude révolutionnaire nationaliste.

Enfin la bourgeoisie nationale sous certaines conditions et circonstances peut se joindre aux trois premières classes.
Mais pour MARIATEGUI, seule la classe ouvrière est capable de conduire la révolution démocratique-nationale et la révolution prolétarienne par la suite.

MARIATEGUI était un grand combattant pour le prolétariat, un militant qui pris le marxisme et le fonda dans la réalité péruvienne.