PARTI COMMUNISTE
MARXISTE-LENINISTE DE FRANCE
CRÉONS
LE PARTI COMMUNISTE DE FRANCE, PARTI AUTHENTIQUEMENT MARXISTE-LÉNINISTE,
PARTI DE L'ÉPOQUE DE LA PENSÉE DE MAO TSÉ-TOUNG
[Rapport présenté
au 1er congrès du PCMLF, publié dans l'Humanité
Nouvelle du 8 et 15 février 1968.]
Démasquons les faux marxistes-léninistes.
C'est le 22 avril 1967 que notre Comité central a pris
l'historique décision de convoquer ce IIe Congrès
en fixant à son ordre du jour la naissance d'un Parti
communiste marxiste-léniniste de l'époque de la
pensée de Mao Tsé-toung.
Il est bien évident que tous les camarades de notre organisme
de direction nationale étaient conscients des difficultés
que ne manquerait pas de soulever une telle perspective. Néanmoins
ce fut à l'unanimité moins une voix que fut arrêtée
cette décision.
Le seul membre du Comité
central qui refusa d'approuver l'intention de créer le
nouveau Parti, lança par la suite une campagne fractionnelle
active, en invoquant son droit à rejeter toute soumission
servile pour se soustraire à toutes les obligations statutaires
qu'il aurait dû respecter.
Il mit en avant une quantité
d'arguments de procédure pour dissimuler le fait qu'en
réalité il avait mission de tout faire pour tenter
d'empêcher la création du Parti marxiste-léniniste.
En vérité, la décision
de notre Comité central était tout simplement conforme
à l'article 19 de nos Statuts, qui stipule expressément
:
" Le Congrès national
est la plus haute instance du Mouvement. Il est convoqué
par le Comité central... "
Mais revenons au fameux C. M. L-
F- qui fit son apparition, comme par hasard, juste quinze jours
après que nous ayons constitué la Fédération
des cercles marxistes-léninistes.
Nous avons déjà suffisamment
expliqué qu'il s'agit d'un groupe de diversion et de confusion
monté de toutes pièces par l'ennemi.
Sa seule raison d'être est
de tenter de désagréger les rangs des marxistes-léninistes
français.
Pour ce faire, il emploie les méthodes
traditionnelles d'intoxication pratiquées par toutes les
polices bourgeoises.
Ainsi il appelle à voter
de Gaulle en décembre 1965 et cette attitude qui n'engage
personne puisqu'il n'a personne derrière lui, permet le
lendemain aux dirigeants révisionnistes d'annoncer que
les " cercles prochinois (c'est-à-dire nos organisations)
appellent à voter de Gaulle, alors même qu'une Conférence
nationale tenue à Paris à notre initiative lance
le mot d'ordre " Ni de Gaulle, ni Mitterrand, il faut un
candidat communiste ! " sous la signature de 100 militants
communistes connus et estimés.
De même aujourd'hui les dirigeants
révisionnistes s'appuient activement sur toutes les proclamations
et prétendues activités du C. M. L. F. pour affirmer
sans scrupules que les groupes " pro-chinois " s'entre-déchirent
et ne parviennent pas à réaliser leur unité,
ce qui risque de tromper et décourager encore certains
camarades sincères mal informés de la réalité
des choses tout à fait contraire.
Mais répétons-le nous
ne parlerions pas de ce C. M. Iy. F., s'il n'avait bénéficié
depuis quatre ans de l'actif soutien, sur tous les plans, d'un
Parti étranger se prétendant "marxiste-léniniste",
dirigé par un homme qui se démasque complètement
à l'heure actuelle en lançant contre le Parti Communiste
Chinois, contre la pensée du camarade Mao Tsé-toung
et contre la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne
tous les arguments calomniateurs et mensongers déjà
utilisés par les impérialistes américains
et les révisionnistes soviétiques.
Vous comprendrez, camarades, qu'il
ne nous appartient pas de désigner les premiers les tenants
de cette entreprise provocatrice dont le but est de semer la
confusion chez les marxistes-léninistes européens,
de tenter, vainement d'ailleurs, de désagréger
leurs rangs, mais vous voyez très bien de qui nous voulons
parler, n'est-ce pas?
Car vous savez aussi que depuis
quatre ans, nous n'avons cessé de nous opposer aux tentatives
grossières d'ingérence dans les
affaires des marxistes-léninistes français développées
par ce dirigeant qui se dissimulait dans les plis du drapeau
rouge pour mieux pouvoir le déchirer.
Nous devons à une juste vigilance
de notre Bureau politique, il faut le dire, à sa prudence
systématique, de n'être jamais tombé dans
les provocations tendues par ce représentant de l'ennemi,
qui était d'autant plus dangereux qu'il laissait croire
frauduleusement qu'il était chargé de la mission
spéciale de diriger la réorganisation des marxistes-léninistes
européens par les Partis frères restés fidèles
au marxisme-léninisme.
Bien entendu, c'était là
un énorme mensonge provocateur, car une telle attitude
était totalement étrangère aux justes conceptions
et pratiques de nos camarades chinois ou albanais qui refusent
justement de façon absolue toute ingérence dans
les affaires intérieures des marxistes-léninistes
d'autres pays!
Il n'est cependant pas douteux que
le travail de ce prétendu dirigeant " européen
" a causé certains dégâts à des
organisations marxistes-léninistes.
C'est pourquoi l'analyse sérieuse
de son activité internationale nous paraît nécessaire
pour en tirer les enseignements par la négative, qui prendront
ensuite toute leur efficacité en empêchant que semblable
aventure ne se reproduise.
Pour ce qui nous concerne, qu'il
nous suffise de mettre en garde l'ensemble de nos camarades et
amis, sur le fait que le C. M. L. F., disposant d'un important
fichier d'adresses établi avec l'appui des ennemis pour
qui il travaille, s'emploie très activement à l'heure
actuelle à envoyer dans toute la France des collections
de l'hebdomadaire de ce dirigeant étranger anti-marxiste-léniniste
qui contiennent de longs articles contre la Grande Révolution
Culturelle Prolétarienne contre la Pensée du Président
Mao, et défend le dirigeant chinois qui bien que du Parti,
s'était engagé dans la voix capitaliste, le Khrouchtchev
chinois auteur du livre noir sur le perfectionnement individuel
de soi.
Aidons ceux qui
aspirent à devenir des marxistes-léninistes conséquents.
Nous faisons une différence
complète entre cette officine de provocateurs et le groupe
constitué à partir de démissions et d'exclusions
de l'Union des Étudiants Communistes révisionnistes
par un certain nombre de militants, avec lesquels nos contradictions
ne sont pas, pour l'instant du moins, antagoniques, plus à
l'aise pour regretter sincèrement qu'un nombre sinon important
du moins appréciable de jeunes intellectuels d'avant-garde
n'aient pu jusqu'ici trouver la voie lui permettant de sortir
du bourbier intellectualiste où l'a fourvoyé à
ses origines l'attitude fort préjudiciable des dirigeants
révisionnistes du P. C. F. comme de l'Union des Étudiants
Communistes.
Au sujet de ces éléments,
que nous ne tenons nullement pour des ennemis, nous rappellerons
simplement ce que déclarait Lénine dans "
Un pas en avant, deux pas en arrière " à propos
des intellectuels bourgeois qui craignent la discipline et l'organisation
prolétariennes : " Nul n'osera nier que ce qui caractérise,
d'une façon générale, lés intellectuels
en tant que couche particulière dans les sociétés
capitalistes contemporaines, c'est justement l'individualisme
et l'inaptitude à la discipline et à l'organisation.
"
Ajoutant un peu plus loin à
l'adresse d'un de ses contradicteurs:
" Dès l'instant que tu veux être membre
du Parti, tu dois reconnaître aussi les rapports d'organisation,
et pas seulement platoniquement... "
Vous comprenez qu'aujourd'hui nous
parlons des jeunes et ardents militants de cette Union des jeunesses
communistes qui aspire tant à être tenue pour marxiste-léniniste,
bien que ses liens avec le prolétariat authentique de
notre Pays nous paraissent encore bien minces, disons même
pratiquement inexistants.
Les constatations que nous avons
faites au sujet de ces militants ne sont pas pour nous surprendre.
Le Mouvement ouvrier révolutionnaire
ne manque pas d'exemples précis où l'idéologie
petite-bourgeoise prévalant parmi les étudiants
est parvenue à les empêcher de se lier au prolétariat
et les a condamnés à la stérilité
la plus totale vis-à-vis de la Révolution, quand
elle ne les a pas transformés en contre-révolutionnaires.
Répétons-le, en>
1904, au IIe Congrès du Parti social-démocrate
de Russie, Lénine dut livrer une âpre lutte contre
certains éléments opposés à sa ligne,
publiée dans "l'Iskra ", pour l'unification
organique, sur la base des principes marxistes.
Ces contradicteurs anti-léninistes
s'accrochaient aux conceptions groupuscu-laires des cercles,
des clans, des fractions, des tendances.
La plus grande confusion idéologique
régnait parmi eux, l'opportunisme n'était pas leur
moindre défaut. Lénine les fustigea à de
nombreuses reprises en les désignant sous le vocable de
" professeurs et collégiens ", bien entendu
ils s'opposaient au centralisme préconisé par lui.
Nous n'affirmons pas que la comparaison
entre eux et les étudiants français qui se veulent,
en France, en 1967, marxistes-léninistes, mais restent
groupés entre eux, est valable sur tous les points, mais
en fournissant la référence léniniste à
ces militants, nous espérons que les meilleurs d'entre
eux pour le moins seront en mesure de réfléchir
sérieusement aux problèmes que soulèvent
leur comportement et leur isolement, s'ils aspirent sincèrement,
ce que nous croyons, à devenir des marxistes-léninistes
conséquents.
En fait la critique fondamentale
que nous faisons à l'U. J. C. m.-l., c'est de n'avoir
pas rejeté de manière décisive toutes les
erreurs révisionnistes de l'U. É. C., notamment
dans le domaine des principes d'organisation.
La création d'organisations
non prolétariennes et non intégrées dans
les couches prolétariennes autrement que par des rapports
de sommet consacre une violation des principes de classe sur
le plan de l'organisation.
Une organisation exclusivement petite-bourgeoise,
même si elle prétend se ranger sur des positions
prolétariennes, reste une organisation petite-bourgeoise.
Il n'est pas surprenant que l'U.
É. C., création de ce genre décidée
par les dirigeants révisionnistes du Parti Communiste
Français, aie complètement dégénéré
en tendances, groupes, fractions, coteries et se soit pratiquement
désagrégée d'année en année.
Il ne pouvait en être autrement.
C'est la violation des principes
de classe et d'organisation léninistes qui explique cette
situation si préjudiciable aux authentiques éléments
intellectuels et étudiants d'avant-garde qui avaient le
sincère désir de se placer sur les Positions idéologiques,
politiques et organisationnelles de la classe ouvrière.
Mais pourquoi donc les militants
de l'U. J. C. m.-l. ont-ils commis de nouveau la même erreur,
lorsque tirant les conséquences de leur lutte interne
au sein de cette U. E. C. révisionniste ils ont décidé
d'en sortir ou s'en sont trouvés exclus par les procédés
habituels des dirigeants révisionnistes?
Nous avons eu des entretiens avec
ces militants. Nous sommes convaincus que se trouvent dans leurs
rangs d'excellents camarades, des hommes décidés
et capables, dont la lutte conduite à la lumière
du Marxisme-léninisme en France a un besoin certain.
Mais nous n'avons pu les empêcher
de rester repliés entre eux, sans qu'ils acceptent d'effectuer
une sérieuse enquête à notre sujet comme
nous les y convions en raison des ragots et stupidités
qui circulaient dans leurs rangs.
Il est certain qu'il y a eu beaucoup
de pression de l'ennemi, sous des formes multiples, d'où
ne doit pas être exclue une grande subtilité, pour
empêcher que se réalise l'unification de cette jeunesse
estudiantine et intellectuelle avec notre Mouvement.
Nous n'avons pas poursuivi nos entretiens
avec eux parce que nos positions respectives ne coïncidaient
vraiment pas, en particulier sur la question capitale de l'opportunité,
de la nécessité de créer le nouveau Parti
maintenant.
Mais nous ne désespérons
nullement de rétablir des contacts corrects avec l'U.
J. C. m.-l., encore que dans une lettre datée de ce trimestre
leurs dirigeants nous aient une fois de plus opposés le
refus de toute autocritique sur leur soutien à la candidature
Mitterrand et quelques autres positions erronées dont
ils continuent à se prévaloir.
A leur base nous constatons une
grande diversité d'opinions et d'éléments.
Certains ont des pratiques qui relèvent directement des
méthodes de la petite-bourgeoisie, comme ce qu'on appelle
en milieu étudiant le " maffiotage ", qui n'est
autre qu'une vieille pratique sociale-démocrate dont les
résultats sont toujours sans lendemain et tout à
fait artificiels parce que superficiels.
Une ligne
de masse? Avec quel contenu de classe?
Ils entendent développer une " ligne de masse "
sur différentes questions, en particulier en ce qui concerne
le soutien politique à apporter au peuple vietnamien,
et, dans ce domaine ils ont remporté quelques succès.
Mais, pour nous, quelle ligne de
niasse peut donc exister si nous ne commençons d'abord
par implanter une organisation, un Parti prolétarien,
Parti de classe, seul capable de diriger des organisations de
masse dans lesquelles les plus larges couches laborieuses viennent
se regrouper autour et sous la direction de la classe ouvrière.
En dehors d'une direction prolétarienne
des masses, de quelle " ligne de masse " peut-il donc
être question?
Certes il est possible d'entraîner
un certain nombre d'intellectuels sur la question du Vietnam,
et cela n'est nullement négligeable.
Mais si ces couches sont abandonnées
entre elles, qu'adviendra-t-il sinon la prompte manifestation
de leur instabilité et leur désorganisation au
premier tournant, leur faiblesse à l'image de ce qu'ont
obtenu les révisionnistes en transformant le Mouvement
de la Paix en véritable coquille vide où résonnent
seulement maintenant les doctes paroles des " non-violents
" ou des sincères et pacifiques représentants
de " Pax christi "?
Attention au
dogmatisme !
Si nous nous arrêtons si sérieusement sur les positions
de l'U.J.C. m.-l., c'est qu'elles nous offrent aussi l'occasion
de préciser dialectiquement les nôtres.
Ainsi en va-t-il encore de la conception
du Parti, que ces militants voudraient " de l'époque
de la Révolution Culturelle " alors que nous l'entendons
quant à nous de l'époque de la Pensée de
Mao Tsé-toung, ce qui ne comporte évidemment pas
en France et en 1967 le même contenu immédiat.
La grande Révolution Culturelle
et Prolétarienne, qui comporte pour nous une quantité
d'enseignements théoriques et pratiques, se développe,
sous le contrôle de la dictature du prolétariat
dans ce qu'elle représente de plus authentiquement populaire,
c'est-à-dire sous le contrôle des masses, qui sont
inspirées par la pensée du Président Mao.
Ce fut le rôle essentiel des
gardes rouges que d'aider, protéger et entraîner
les masses dans leur révolte prolétarienne contre
les bureaucrates infiltrés dans les rangs du Parti et
de l'État, qui préparaient fiévreusement
l'offensive du révisionnisme moderne sous la conduite
de quelques hommes qui, bien que du Parti, jouaient effectivement
le rôle de Khrouchtchev chinois.
A travers cette gigantesque lutte
contre le révisionnisme moderne, contre la ligne noire
de l'idéologie bourgeoise, le Parti Communiste Chinois
s'épure brillamment et devient le premier Parti communiste
qui méritera authentiquement le qualificatif " de
l'époque de la Révolution Culturelle " c'est-à-dire
dont les militants, toujours placés sous le vigilant contrôle
de la base et des masses prolétariennes, répondront
à la juste conception d'un homme nouveau, d'un homme "
révolutionnarisé ", d'un homme véritablement
communiste.
Les conditions spécifiques
nationales et historiques de la France sont totalement différentes
de celles de la République Populaire de Chine à
l'heure actuelle : peut-on sérieusement parler d'un "
Parti de l'époque de la Révolution Culturelle ",
dans un Pays encore dominé par le système d'exploitation
de l'homme par l'homme, par le capitalisme qui s'exerce à
travers un gouvernement au service des monopoles, dans un Pays
ou l'idéologie dominante reste, appuyée par tous
les organes de l'État, l'idéologie bourgeoise ?
Nous pensons que vouloir transposer
sur le plan français la remarquable expérience
en cours en Chine socialiste, c'est tout simplement faire preuve
de dogmatisme ou d'intellectualisme.
Cela ne-signifie nullement, faut-il
encore préciser, que nous ne considérions comme
indispensable pour nous de retenir, assimiler et appliquer dans
nos propres rangs nombre d'enseignements fournis par la Grande
Révolution Culturelle Prolétarienne à commencer
par exemple par la prise de conscience permanente qu'existé
la lutte des classes non seulement dans les rangs de tout Parti
communiste, mais aussi dans la tête de chaque homme, de
chaque militant, et qu'il convient en conséquence de mener
sans cesse l'indispensable lutte contre toutes les manifestations
de l'idéologie bourgeoise.
Mais nous mettons en garde tous
nos camarades contre des interprétations dogmatiques de
la Révolution Culturelle Prolétarienne, comme par
exemple la prétention de quelques étudiants, qui
ont quitté nos rangs, parce qu'on ne leur laissait pas
la possibilité " de se révolter contre le
Comité central ", de développer, à
notre étape actuelle, une activité fractionnelle
intense, de lancer à tort et à travers des critiques
sans fondement et souvent de caractère personnel.
En vérité ces jeunes
gens n'avaient rien compris à la Révolution Culturelle
et n'avaient pas saisi qu'avant tout elle vise le révisionnisme
moderne et n'institue nullement quelque principe nouveau qui
établisse le droit, dans un Parti de type léniniste,
de pratiquer la " critique pour la critique ", un peu
comme certains esthètes s'adonnent à l'art pour
l'art, le droit de vider de son contenu de classe l'appel du
président Mao à "oser parler, oser critiquer,
oser se révolter et oser vaincre " pour ne lui laisser
que le vide d'une abstraction.
Qu'est-ce que
le centralisme démocratique ?
Nous sommes pour le centralisme
démocratique, fondement de tout Parti authentiquement
communiste de type marxiste-léniniste. Nous sommes pour
le centralisme démocratique tel qu'il fut et reste pratiqué
de prestigieuse manière par le camarade Mao Tsé-toung.
Le dirigeant du Parti Communiste et du peuple chinois nous enseigne
à ce sujet :
" Au sein du
peuple, la démocratie est corrélative au centralisme,
la liberté à la discipline.
Ce sont deux aspects
contradictoires d'un tout unique; ils sont en contradiction,
mais en même temps unis, et nous ne devons pas souligner
unilatéralement l'un de ces aspects et nier l'autre.
Au sein du peuple,
on ne peut se passer de liberté, mais on ne peut se passer
non plus de discipline ; on ne peut se passer de démocratie,
mais on ne peut non plus se passer de centralisme.
Cette unité
de la démocratie et du centralisme, de la liberté,
et de la discipline constitue notre centralisme démocratique.
Sous un tel régime, le peuple jouit d'une démocratie
et d'une liberté étendues, mais en même temps,
il doit se tenir dans les limites de la discipline socialiste.
"
Et le Président Mao dans
différentes interventions a précisé ce qu'est
la discipline :
" II faut réaffirmer
la discipline du Parti, à savoir : 1° soumission de
l'individu à l'organisation ; 2° soumission de la
minorité à la majorité; 3° soumission
de l'échelon inférieur à l'échelon
supérieur ; 4° soumission de l'ensemble du Parti au
Comité central.
Quiconque viole
ces règles de discipline sape l'unité du Parti", expliquait-il dans " Le rôle
du Parti communiste chinois dans la guerre nationale ",
en octobre 1938, après avoir souligné dès
1928 que :
" L'une
des règles de discipline du Parti, c'est la soumission
de la minorité à la majorité. La minorité
qui voit son point de vue repoussé, doit se rallier à
la décision prise par la majorité.
En cas de nécessité,
la question peut être posée de nouveau à
la réunion suivante, mais aucune action allant à
l'encontre de la décision n'est permise. " (" L'élimination des conceptions
erronées dans le Parti ", décembre 1929).
Des manifestations d'incompréhension
du centralisme démocratique se sont produites dans nos
rangs, cela n'est pas pour nous surprendre puisque nous étions
encore dans une étape transitoire entre l'autonomisme
de notre ancienne " Fédération des cercles
" et le Parti centralisé que nous créons aujourd'hui.
Cela provenait d'une prédominance
au départ, dans nos rangs, de l'idéologie petite-bourgeoise,
d'un contenu social encore très insuffisamment prolétarien.
Ies choses ont complètement changé depuis lors.
Sans doute des éléments
sincères ont-ils adopté sur cette question une
position erronée dans la mesure où ils n'ont pas
su distinguer la juste soumission dont le Président Mao
parle en la conditionnant par son indispensable complément
qui est la possibilité de s'exprimer et développer
complètement son point de vue minoritaire, dans le cadre
de l'organisme auquel on est rattaché, et la soumission
seryile.
Nous devons en effet bannir de nos
rangs la soumission servile.
Celui d'entre nous qui accepterait
n'importe quelle position idéologique, politique ou sur
tout autre plan sans l'examiner lui-même, sans la comprendre
lui-même, sans lui avoir appliqué son droit de critique,
qui ne signifie pas forcément la critique de ce qui n'est
pas critiquable en définitive, et réagirait donc
de façon servile ne saurait être un authentique
communiste.
Justement nous touchons là
du doigt un des plus graves défauts des révisionnistes
: depuis des années et des années ils ont substitué,
dans leur Parti, la soumission servile à la soumission
consciente, à la démocratie prolétarienne.
C'est ainsi qu'ils ont ordonné
que les thèses marxistes-léninistes ne soient jamais
étudiées ni discutées dans leurs cellules
autrement qu'à partir des mensonges et des calomnies qu'ils
diffusent eux-mêmes.
Ce qui constitue au passage la preuve
irréfutable de leur faiblesse et de leur inquiétude
mortelle devant les arguments des marxistes-léninistes,
à commencer par ceux des camarades chinois et albanais.
S'ils s'étaient sentis assez
forts pour contrecarrer la juste influence de ces thèses,
ils n'auraient pas eu recours à cette soumission servile
qu'ils exigent de leurs adhérents de base, tout en les
confinant dans des actions de souscription ou fêtes-kermesses
au lieu de leur apporter une solide formation idéologique.
Les rapports
entre les chefs et les militants de base.
Et cette question du centralisme démocratique nous conduit
tout naturellement à examiner quelle doit être la
nature des rapports entre nos dirigeants, nos cadres, et nos
militants à quelque niveau se trouvent-ils, nos militants
de base en particulier.
Sans les militants de base, les
cadres ne seraient rien.
Sans les militants de base les dirigeants
n'auraient aucun pouvoir.
C'est dire que les membres de notre
Comité central, de notre direction nationale, doivent
être avant tout des hommes et des femmes qui bénéficient
de la confiance de la base, de toute notre base, c'est dire que
le plus modeste de nos camarades doit pouvoir s'adresser à
eux d'égal à égal, entre communistes qui
sont, ensemble, des serviteurs du peuple, des serviteurs de la
lutte des classes, des serviteurs de la Révolution.
Il convient d'en revenir en ce domaine
à la Juste conception des " chefs " du Mouvement
ouvrier et révolutionnaire déjà exposée
par I^énine, et complètement déformée
et reniée par les Révisionnistes au nom de leur
fameuse mystification sur le " culte de la personnalité
".
Dès 1900, Lénine pouvait
affirmer :
" Aucune
classe dans l'histoire n'est parvenue à la domination
sans avoir trouvé dans son sein des chefs politiques,
des représentants d'avant-garde capables d'organiser le
mouvement et de le diriger ".
Vingt ans plus tard, il précisait
: " Les dirigeants du Parti sont des révolutionnaires
reunissant le maximum d'autorité et d'expérience,
devançant toujours l'initiative révolutionnaire
des masses et capables d'apporter une solution juste et prompte
aux questions politiques complexes. "
Et voici ce que déclarait sur le même sujet le 13
septembre 1963 le texte publié par le Comité central
Parti Communiste Chinois " Sur la question de Staline"
:
" Les marxistes-léninistes
soutiennent que pour devenir un véritable état-major
de combat du prolétariat, le parti révolutionnaire
du prolétariat doit résoudre correctement les rapports
entre les chefs, le Parti, les classes et les masses et s'organiser
selon le principe du centralisme démocratique.
Un tel Parti
doit avoir un noyau dirigeant relativement stable. Celui-ci doit
être constitué par des chefs éprouvés,
des chefs qui sachent unir la vérité universelle
du Marxisme-Léninisme à la pratique concrète
de la Révolution.
C'est dans la lutte de classes et le mouvement révolutionnaire
des masses que surgissent les chefs du parti prolétarien,
ces chefs, qu'ils soient membres du Comité central ou
d'un Comité local du Parti, sont d'une fidélité
absolue envers les masses, ils sont la chair de la chair des
masses, ils savent rassembler de façon correcte les idées
des masses et en faire une application conséquente. De
tels chefs sont les vrais représentants du prolétariat.
Ils sont reconnus des masses. "
Solutionnons les contradictions au sein du peuple !
Comment ayons-nous réglé les problèmes sans
gravité extrême, il faut le souligner, auxquels
nous avons été confrontés sur cette question
du centralisme démocratique, sur celle, complémentaire,
des rapports entre le Parti et les cadres?
Le 12 février 1967, notre
Bureau politique a mis au point une Résolution qui lui
a permis de solutionner quelques contradictions au sein du peuple.
En voici un extrait qui nous paraît
d'une portée pratique efficace :
"... Les membres
du Comité central et de ses organismes exécutifs,
Bureau politique et Secrétariat national, sont les élus
du Congrès, c'est-à-dire de la totalité
des adhérents du Mouvement.
Ils ne sont donc
ni les représentants d'une Cellule, ni ceux d'une Section,
ni ceux d'une Région.
Ils peuvent être
membres des Comités de direction de ces organismes, mais
partout où ils se trouvent, ils restent toujours investis
de leur responsabilité nationale de membre du Comité
central.
Les membres du Comité
central ne peuvent donc pas prendre des initiatives contraires
aux décisions du Comité central.
Ils peuvent participer
aux discussions des autres organismes pour y faire entrer dans
la vie les décisions du Comité central, mais si
les décisions du Comité central sont mises en cause,
ils ont seulement à en prendre acte pour transmettre les
critiques de la base à l'organisme de direction nationale,
mais ils ne doivent pas présenter un point de vue personnel
sans que ce point de vue ait été discuté
et approuvé par le Comité central lui-même.
Les membres du Comité
central ne peuvent pas sans violer le centralisme démocratique
attaquer d'autres membres du Comité central en dehors
des sessions régulières de la Direction nationale
et devant des adhérents de base.
Toutes attaques
de même nature devant un groupe restreint de membres du
Comité central constituent un travail fractionnel.
Toutes ces dispositions
relèvent directement du centralisme démocratique.
Aussi elles impliquent
la plus large démocratie à l'intérieur de
l'organisme du Comité central lui-même.
Elles ont pour objet
d'empêcher la dégénérescence sociale-démocrate
et révisionniste qui se traduirait aussitôt par
l'apparition de tendances, de fractions et de clans.
Mais elles n'excluent
pas l'existence, sur certaines questions de minorités
à l'intérieur du Comité central.
Toutes ces dispositions
applicables au Comité central le sont aussi respectivement
à chaque échelon du Mouvement : Région,
Section, Cellule... "
Ce texte avait
été rendu nécessaire par l'affrontement
qui s'était produit entre quelques camarades du Comité
central, spontanément, devant des organismes de base,
à Paris, sur une question que nous allons aborder dans
un instant.
Soulignons que sa
portée vient d'être renforcée encore par
un texte publié le 6 décembre dernier par notre
Bureau politique sous le titre " Corrigeons nos défauts
"!
L'objet essentiel
de ce nouveau document, que vous connaissez tous pour l'avoir
reçu récemment est de développer la lutte
dans nos rangs contre deux défauts : l'espionnite et le
ragôtage.
Il fournit les moyens
et méthodes concrètes pour corriger ces défauts,
et souligne tout spécialement :
" ...II
n'y a de vérité qu'à l'intérieur
du Parti, dans le cadre du fonctionnement régulier de
ses organismes collectifs.
S'il y a des
problèmes, des questions à poser, elles doivent
l'être dans la Cellule, ou dans les Sections, Régions
ou Comité central. Nulle part ailleurs. "
C'est là
ce que le camarade Mao Tsé-toung appelle " mettre
la question sur le tapis ".
Notre attitude à l'égard
des travailleurs chrétiens.
Mais abordons, puisque nous venons d'en parler, une question
qui agita certaines de nos cellules ainsi que notre Comité
Central, la question de notre attitude à l'égard
des travailleurs chrétiens.
Vous savez que nos adversaires et
l'ennemi nous ont largement fait grief d'avoir exprimé
à ce sujet des positions qui ne relèveraient pas
de l'idéologie marxiste-léniniste. Le C. M. I,.
F., et aussi le dirigeant prétendu marxiste-léniniste
d'un parti étranger dont nous avons déjà
parlé, en ont abondamment usé.
Il convient donc de rendre publique
la Résolution de notre Bureau politique en date du 12
février 1967, à ce sujet. La voici : elle a été
entièrement rédigée par les camarades qui
développaient des critiques, et elle a été
ensuite adoptée à l'unanimité par notre
Bureau politique et ratifiée par notre Comité Central
:
1° Dans notre pays, des fractions
relativement importantes des masses laborieuses, ouvriers, paysans
et petits employés, restent encore influencées,
à divers degrés, par l'idéologie chrétienne.
Sous ses diverses formes, la bourgeoisie
française, qu'elle soit cléricale ou anticléricale,
cherche à perpétuer dans son intérêt
la division entre les travailleurs athées et chrétiens.
Fidèle à la position léniniste, le Mouvement
Communiste Français (marxiste-léniniste) refuse
les manuvres de la bourgeoisie dite " de gauche "
qui, au nom d'un anticléricalisme sommaire, cherche à
opposer les uns aux autres les travailleurs chrétiens.
Les travailleurs et militants chrétiens
ont un rôle important à jouer dans la lutte de classes
et le combat anti-impérialiste. A l'unité d'action
avec les travailleurs chrétiens, les révisionnistes
préfèrent le compromis électoraliste avec
la petite bourgeoisie laïque d'une part, et le " dialogue
au sommet " de Garaudy avec les théologiens de l'Église
d'autre part.
En agissant ainsi, ils encouragent
la division des travailleurs au grand bénéfice
de la hiérarchie catholique, qu'ils enjolivent et déguisent
en " puissance pacifique ".
Seule l'unité d'action dans
la lutte peut permettre d'arracher les travailleurs encore influencés
par l'idéologie réactionnaire du christianisme
au contrôle de la hiérarchie catholique.
Et la pratique de cette unité
d'action est inséparable d'une dénonciation vigoureuse
de la hiérarchie catholique, ainsi que de tous ceux qui,
sous une figure gauchiste, cherchent en réalité
à s'infiltrer dans les rangs progressistes, au seul profit
de l'Église.
Nous devons soigneusement distinguer
entre les travailleurs et militants progressistes, et les agents
déguisés de la hiérarchie catholique ou
de la haute société protestante.
Enfin l'adhésion de travailleurs
et de militants progressistes qui rompent avec l'idéologie
chrétienne, constitue une aide appréciable pour
le Mouvement communiste, car ce sont des éléments
neufs qui n'ont pas été marqués par la tradition
du révisionnisme et du réformisme.
Le Mouvement Communiste Français
(marxiste-léniniste) tend une main fraternelle à
tous les travailleurs, ouvriers, paysans et petits employés
chrétiens.
Quelle que soit leur conception
du monde, ils ont leur place pleine et entière aux côtés
des communistes sur le Front de la lutte de classes et du combat
antiimpérialiste.
2° Notre position sur cette
question a déjà été clairement exprimée
dans le Rapport politique présenté au Congrès
de Lancry par le camarade Jurquet.
" Ceci doit d'ailleurs nous
permettre de préciser notre avis sur les alliances avec
les travailleurs catholiques.
Si nous condamnons résolument
l'opportunisme d'un Garaudy qui l'a conduit jusqu'à la
trahison idéologique, si nous condamnons résolument
la visite de Gromyko au Pape, alors que celui-ci s'est publiquement
affirmé comme un soutien actif de Johnson et de la politique
impérialiste, que nous analysons avec sérieux le
rôle réactionnaire de la hiérarchie catholique
dans son ensemble, il n'en demeure pas moins que nous ne refusons
nullement l'appui et l'union avec des travailleurs catholiques
; le tout est que nous ne nous placions pas sur des positions
de collaboration de classes, mais toujours sur des positions
de lutte de classes.
Que nous importe la foi d'un
travailleur s'il participe sans réserve au combat de la
classe à laquelle il appartient ?
Que nous importe la foi des-
Frères Franciscains " Frères du Monde "
à Bordeaux, dès l'instant où sur le plan
mondial ils affirment sans ambiguïté leur préférence
pour la voie d'émancipation humaine où Mao Tsé-toung
a entraîné 650 millions de Chinois contre la voie
de la perpétuation de la misère pour 400 millions
d'Indiens qui restent opprimés par le joug capitaliste...
"
Le camarade Gilbert Mury a, dans
sa Conférence de Presse du n novembre, souligné
à son tour l'importance que notre Mouvement attache à
l'unité d'action ; à la base, avec les travailleurs
et militants chrétiens.
Le camarade Gilbert Mury a, en outre,
dans ses textes et différents ouvrages, défendu,
sur les problèmes théoriques de l'unité
avec les travailleurs chrétiens, des positions personnelles
qui ont déjà suscité dans nos rangs des
discussions animées.
Le Bureau politique souhaite que
ces débats se poursuivent largement à tous les
échelons de notre Mouvement afin d'approfondir, dans un
cadre centraliste démocratique, nos positions sur ces
questions.
Les positions déjà
exprimées par le camarade Gilbert Mury constituent dans
ce débat un élément utile dans la discussion
en cours.
Nous pouvons ajouter aujourd'hui
que depuis lors cette question n'a plus soulevé de débats
passionnés témoignant de contradictions au sein
du peuple qui ne seraient pas surmontables. Nos pourfendeurs
en sont donc pour leurs frais, et ne sont pas parvenus à
diviser nos rangs à partir d'un point particulier de tactique.
Arracher
tous les travailleurs à l'influence révisionniste.
Mais il nous faut aborder maintenant
la question capitale qui nous concerne, celle qui consiste à
lier profondément, étroitement, notre Parti avec
la classe ouvrière de notre pays.
Sur le plan politique comme sur
le plan syndical, que nous n'isolons jamais du premier car nous
ne sombrons pas dans l'économisme, déjà
dénoncé depuis si longtemps par les grands penseurs
et praticiens du marxisme, économisme dans lequel les
dirigeants révisionnistes tentent frénétiquement
de rejeter chaque jour un peu plus le Mouvement ouvrier.
Toute notre stratégie consiste
à entraîner les masses derrière l'avant-garde
de la classe ouvrière, dans la lutte de classes contre
la bourgeoisie, contre le capitalisme, contre le pouvoir et l'État
qui en sont aujourd'hui l'expression en France, c'est-à-dire
contre le pouvoir et l'État des monopoles.
Mais il apparaît que tactiquement
le premier adversaire que nous rencontrons sur la voie du rassemblement
des forces ouvrières et populaires, c'est le révisionnisme
moderne, ce qui peut expliquer dans une certaine mesure que nous
ayons consacré jusqu'ici la majeure partie de nos efforts
à lutter d'abord contre lui.
Nous sommes en vérité
l'avant-garde la plus consciente en France de l'armée
de plusieurs millions d'ouvriers, français et immigrés,
en lutte contre l'exploitation qui consiste à éterniser
l'esclavage capitaliste.
Nos militants ouvriers, syndicalistes
expérimentés pour la plupart, sont aux côtés
des syndicats de Chine, d'Albanie et d'autres syndicats et organisations
révolutionnaires du Monde, pour défendre la ligne
anti-impérialiste et mener jusqu'au bout la lutte contre
l'exploitation de l'homme par l'homme.
Les révisionnistes khrouchtchéviens
auxquels obéit servilement la clique française
de Saillant, encouragée par ses mandats Léon Mauvais,
Benoît Frachon, Georges Séguy et compagnie, agissent
pour maintenir la lutte ouvrière mondiale dans les limites
du régime capitaliste, pour en conserver intact le système.
Comment pourrait-il en être
autrement alors que les Brejnev et consort détruisent
le Socialisme et restaurent le Capitalisme dans le glorieux pays
des Soviets, de Lénine et de Staline.
Comment ces traîtres pourraient-ils
en même temps vouloir transformer le Capitalisme en Socialisme,
ailleurs dans le monde?
Leur logique est d'uvrer pour
rétablir le Capitalisme dans les pays socialistes, et
pour le maintenir là où il est encore au pouvoir.
C'est pourquoi ce courant idéologique
hostile représente la cause fondamentale de la division
irréconciliable de l'unité au sein de la F. S.
M. [federation syndicale mondiale], c'est pourquoi la F. S. M.
sombre de plus en plus dans le bourbier du pacifisme, du réformisme
et de l'opportunisme, c'est pourquoi enfin les dirigeants de
la F. S. M. sont devenus les plus grands scissionnistes de la
classe ouvrière, les instruments et les laquais de la
bourgeoisie et de l'impérialisme, pour saper de l'intérieur,
l'unité et la lutte de la classe ouvrière.
Ils sont de connivence avec les
agents invétérés de la bourgeoisie, et même
de l'impérialisme américain, recherchant l'unité
au sommet avec les chefs internationaux et nationaux des syndicats
jaunes.
Ils agissent pour s'infiltrer dans
les organismes d'État nationaux tels que le Conseil Économique,
ou internationaux tels que le Bureau International du Travail,
proposant des réformes de structures, la participation
à la programmation économique des monopoles, en
échange d'un arrêt des luttes pendant l'application
des plans d'État, ou accords patronaux, les nationalisations,
prétendant transformer ainsi progressivement, le pouvoir
des monopoles en démocratie véritable, et le capitalisme
en socialisme.
Nous sommes pour le maintien des
buts internationalistes du Mouvement ouvrier et syndical.
Le principe fondamental reste la
solidarité combative internationale entre les ouvriers,
en combinant la lutte de classes contre la bourgeoisie avec la
lutte de Libération nationale des peuples contre l'impérialisme,
le colonialisme et le néo-colonialisme.
C'est pourquoi nous rendrons à
la classe ouvrière française le sens international
à ses luttes, pour qu'elle participe au vaste front mondial
anti-impérialiste réunissant les peuples de tous
les pays, conduits par la classe ouvrière et les forces
révolutionnaires.
Nous condamnons la F. S. M. qui
a été transformée en un appendice de la
politique étrangère soviétique, politique
de collaboration ouverte avec l'impérialisme américain
pour le partage entre eux du monde en deux zones d'influences,
politique de chantage nucléaire contre les peuples pour
les amener à renoncer à la révolution, et
pour paralyser les peuples en lutte.
Nous condamnons les dirigeants de
la F. S. M. qui n'ont plus rien de commun avec la classe ouvrière
et qui font tout pour se rapprocher des chefs réactionnaires
des syndicats dits "libres ", et des renégats
de la clique de Tito, en vue de saborder la F. S. M. et de fabriquer
une nouvelle internationale syndicale englobant les syndicats
gangsters américains financés par la C. I. A.
Ceci est l'explication de la lutte
acharnée de ces renégats contre les syndicats chinois
et albanais qui persistent dans la voie révolutionnaire.
C'est pourquoi ils les ont privés
de leur représentation légitime à la dernière
session du Conseil Général à Sofia pour
qu'ils ne dénoncent pas une nouvelle fois leur sinistre
complot.
Mais toute la vérité,
la grande trahison des révisionnistes finira par éclater
au grand jour, aux yeux des travailleurs.
Par ce moyen, à la lumière de nos luttes pour les
revendications politiques et économiques, nous isolerons
les traîtres révisionnistes de la classe ouvrière,
et nous mènerons les travailleurs à la victoire,
même si comme nous l'enseigne le Président Mao,
nous savons qu' "
il y a encore beaucoup d'obstacles et de difficultés sur
le chemin de la révolution ".
La lutte qui se poursuit au sein
de la F. S. M. entre les deux lignes, entre les révisionnistes
khrouchtché-viens et tous leurs semblables d'une part,
et d'autre part, principalement nos camarades chinois et albanais,
a son reflet comme dans un miroir au sein de la C. G. T.
Nous y retrouvons la même
ligne définie à Moscou via Prague, avec les mêmes
conséquences en ce qui concerne l'exclusion de nos camarades
marxistes-léninistes et de tous ceux qui se battent sur
la ligne de la lutte des classes.
Il faut nous attendre à ce que cette lutte se durcisse.
Elle grandira avec la croissance de notre Parti, elle nourrira
le Parti et nos forces.
Le ridicule communiqué du
C. C. N. de la semaine dernière, à notre sujet,
en témoigne.
L'exclusion de nos militants du
sein de la C. G. T. est la preuve qu'ils mènent une juste
lutte, qu'ils sont sur les positions prolétariennes internationales.
Ce prolongement au sein de la C.
G. T. de la scission organisée par les révisionnistes
au sein de la F. S. M., porte nos camarades marxistes-léninistes
à la tête de la lutte et les désigne aux
travailleurs comme les véritables défenseurs de
leurs intérêts économiques et politiques.
Nos camarades ne peuvent pas être
isolés même si, au début, la prise de conscience
des masses est douloureuse et brutale, même si les masses
se laissent prendre parfois un court moment aux calomnies et
à l'écurement.
Si nos militants s'arment de courage,
ripostent coup sur coup, restent liés à l'intérêt
des travailleurs, s'ils servent sans désemparer le peuple
; la large masse qui les entoure à chaque fois se solidarise
de mille manières avec eux.
Avec nos militants, les travailleurs
trouvent eux-mêmes la riposte appropriée, à
savoir au plus haut degré actuel :
- soit l'organisation d'un Comité
de base en re
groupant les travailleurs déjà syndiqués
ou non ;
- soit la création d'un nouveau syndicat révolu
tionnaire qui rompt radicalement avec les syndicats
révisionnistes et réformistes.
Au degré le plus bas, de
toute manière un fort courant de sympathie des masses
entoure nos camarades, courant de sympathie qui se développera
au cours des prochaines luttes.
Ces attaques contre nos militants
sont une bonne chose, elles aident à la prise de conscience
des niasses, obligent les membres serviles et autres de l'appareil
révisionniste à prendre position, à choisir
et à jeter bas le masque.
Ceci est la preuve dans la pratique,
de l'affolement de la direction de Séguy et sa clique
qui ont peur de voir triompher au sein de la C. G. T., par le
seul jeu démocratique, nos justes positions.
En dernière analyse ils démontrent
qu'ils se sont emparés de la direction, qu'ils ont usurpé
le pouvoir, qu'ils s'y maintiennent par tous les moyens.
Ils défendent également
leur place de bonze qu'ils sentent menacée de l'intérieur.
Mais ces pratiques qui n'ont rien
de commun avec toute la tradition du Mouvement syndical français,
qui constituent un fait sans précédent dans l'histoire
de notre classe ouvrière, rendent les bonzes révisionnistes
et leurs laquais de service, de plus en plus méprisables
aux yeux des travailleurs, et de plus en plus vulnérables.
A chaque exclusion, qu'ils évitent
en fait maintenant avec soin, car ils désireraient un
départ de nos militants par l'écurement,
sur la pointe des pieds, sans tambour ni trompette, ils se démasquent
de plus en plus, montrant leur vrai visage de traîtres,
même lorsqu'ils se cachent derrière des manipulations
et interprétations à leur guise des statuts de
la C. G. T.
Mais à chaque fois, ils donnent
un nouveau coup de scie dans la branche pourrie qui les supporte.
Leur chute se rapproche et sera
brutale car en définitive, ce sont les travailleurs qui
un jour prochain leur demanderont des comptes.
Nous devons mettre un grand soin
à étudier la combien précieuse expérience
de nos camarades et particulièrement de ceux de la Paulstra
à Châteaudun.
Ils sont parvenus à une expérience
de masse qu'il nous faut examiner, soumettre à la critique,
enrichir et restituer aux masses.
Il nous faut populariser ces expériences
pour étude dans nos rangs et les populariser pour enseignement
dans les masses, car nos camarades de la Paulstra n'ont fait
que mettre en pratique, la solution, la riposte qui avait été
envisagée théoriquement, et avant les faits, au
sein de notre commission ouvrière.
En effet, les manuvres de
scission des révisionnistes sont prévisibles, et
c'est à nous à mettre au point dès maintenant,
les instruments organiques de notre riposte qui deviendront les
instruments de défense et d'attaque de la classe ouvrière.
Il nous faut restituer aux masses
cette glorieuse expérience à l'actif de nos camarades,
de notre Mouvement, de notre Parti, car ce qui est nouveau et
jeune, grandit et se développe dans la lutte.
Au début, nous devons prévoir,
en fonction de nos forces, c'est-à-dire de notre pénétration
actuelle dans la classe ouvrière, de notre implantation,
et de la liaison de nos militants avec les masses.
Cela veut dire qu'il ne faut pas
faire d'aventurisme, ni de dogmatisme dans l'application de tels
mots d'ordre. Pour cela il ne faut pas laisser isolés
nos camarades et les laisser se débattre seuls.
Le Parti, la Cellule doivent jouer
leur rôle auprès de nos camarades ouvriers et leur
porter toute l'aide nécessaire.
Aussi, la création de Comités
de base ne pourra se faire que dans le combat antirévisionniste,
en liaison étroite avec les luttes revendicatives et politiques,
à travers la démystification des trahisons révisionnistes
et réformistes.
L'exemple en cours chez Rhodiaceta
est fort intéressant à cet égard.
Cela ne pourra donc se faire, et
cela n'a rien de comparable avec la tactique des luttes révisionnistes,
car c'est le processus inverse, que catégorie par catégorie,
atelier par atelier, usine par usine, profession par profession,
en regroupant progressivement les Comités de base, et
en les coordonnant dans une action montante de plus en plus large,
au fur et à mesure que l'action aura plus d'ampleur et
de profondeur.
En appliquant la méthode
tactique préconisée par Mao Tsé-toung qui
nous enseigne de savoir pratiquer " bouchée par bouchée
".
Lorsque cela sera possible, là
où les syndicats révisionnistes et réformistes
sont déjà démystifiés par les masses,
là où il n'y a plus aucun syndicat, il sera nécessaire
de créer directement un syndicat unique révolutionnaire,
de défense des travailleurs et de lutte des classes, débarrassé
des querelles de boutiques.
Les Comités de base pourront
ainsi se transformer en de tels syndicats.
Ce sera le seul moyen de réaliser
l'unité totale, si chère aux travailleurs, et de
faire reculer jusqu'à la défaite finale, le patronat
et l'État patron, en les engloutissant dans la même
tempête révolutionnaire, avec leurs valets révisionnistes
et sociaux-démocrates.
Les révisionnistes
doivent être démasqués sur toute la ligne
Nous sommes en désaccord
avec les grèves répétées et éparpillées,
sans coordination, de vingt-quatre heures, avec les grèves
catégorielles épuisantes. Nous sommes en désaccord
avec les grèves tournantes par secteur public ou privé,
corporation par corporation, usine par usine, atelier par atelier,
catégorie par catégorie. Ceci serait yalable si
cela consistait en une véritable mobilisation générale
des travailleurs pour leurs revendications communes les plus
urgentes.
En fait il s'agit de démobilisation
sur des revendications multiples, différentes, et d'actions
sans lendemain, comme au 17 mai, dans des buts de jeux parlementaires
ou électoraux.
Une telle pratique, une multitude
de programmes revendicatifs qui font la joie et la raison d'être
des commissions d'arbitrages du statut Grégoire, Toutée
ou "Tartempion", où les représentants
syndicaux, souvent divisés entre eux au sommet, après
une " unité " de façade, bataillent en
fait pour la répartition de miettes qui sèment
encore la division parce que souvent elles ne vont pas aux plus
défavorisés.
C'est pourquoi depuis vingt ans
nous n'avons pas vu le règlement définitif de nos
principales revendications :
1° Les quarante heures, sans
diminution de salaires.
2° L'alignement des salaires de province sur la région
parisienne par la suppression des abattements de zone.
3° Un véritable salaire garanti.
Alors que ces trois revendications essentielles concernant tous
les travailleurs peuvent les mobiliser tous ensemble sur les
mêmes mots d'ordre, nous allons tous à la bataille
en ordre dispersé, en grèves épuisantes
répétées de vingt-quatre heures. Depuis
principalement 1958, les révisionnistes donnent comme
perspective unique et solution miracle à leurs revendications,
une victoire électorale de la classe ouvrière,
basée sur l'alliance avec les pro-américains Mitterrand
et Guy Mollet.
Ceci laisse sous-entendre que ces
gens ne sont plus les ennemis honnis de la classe ouvrière
et que nous sommes en démocratie.
C'est dire que de Gaulle, le pouvoir
des monopoles, l'armée et la police à leur service,
accepteraient de se laisser déposséder du pouvoir
par les voies électorales, alors qu'ils l'ont pris par
un coup d'État avec la complicité du même
Guy Mollet.
Cette fausse espérance démocratique,
l'illusion du "programme commun" et de "la démocratie
véritable" masquent la nature même du pouvoir
et transforment en alliés, les pires ennemis de la classe
ouvrière depuis 1947.
Cela mène la classe ouvrière
à de graves désillusions, à de graves échecs,
car en définitive, comme en 1948 et en 1958, les Mitterrand,
Guy Mollet et Jules Moch, se retrouvent toujours au moment décisif
dans le camp de la réaction.
C'est ce qui explique la démobilisation
idéologique du prolétariat.
Les grandes luttes sont trahies,
bafouées, vouées à l'échec (grève
des mineurs en mars 1963, en 1967 chez Dassault en prévision
des élections législatives, à la Rhodiaceta,
Saint-Nazaire, mines de fer de l'Est), d'une manière plus
ou moins camouflée, au nom de l'union sans principe, sans
tenir compte de l'avis des travailleurs en lutte, les obligeant
à respecter le calme et la dignité dans les défilés,
parfois sur le trottoir pour ne pas gêner la circulation
selon les lois bourgeoises.
Les accords se font avec les représentants
capitalistes sans l'avis des travailleurs, comme F. O. sait si
bien le faire, mieux: dans les mines de fer de l'Est, ce sont
les responsables C.G.T. qui, au grand jour, ont trahi la grève,
en ordonnant la reprise du travail en pleine lutte. Obéissant
aux ordres capitalistes, ils allèrent se mettre à
genoux auprès des autres organisations syndicales qui
en furent surprises mais satisfaites.
Toutes ces grandes luttes bannies par les dirigeants C. G. T.
sont remplacées de temps en temps par les barouds d'honneur
sans lendemain, annoncés à grand renfort de publicité,
quinze à vingt jours avant le jour J, alors que le préavis
est de cinq jours pour le secteur public et nationalisé.
Ceci démontre l'inefficacité de telles actions
et le désintéressement des travailleurs.
Il suffit de les écouter
pour en être convaincu, c'est la perte d'une journée
de salaire sans aucun résultat positif, le 17 mai 1967
en est la preuve, n'a rien changé au vote des députés
et aux intentions de la classe exploiteuse et de son gouvernement.
Le programme d'action politico-syndicaliste
des Frachon, Mauvais, Séguy, fut : 1° Soutien et appel
à voter Mitterrand lors des élections présidentielles.
2° Soutien et appel à voter Fédération
de la gauche et P. C. F.
La journée du 17 mai fut
faite uniquement pour soutenir les mêmes, et essayer d'influencer
les élus grands bourgeois contre les futures décisions
frappant la Sécurité sociale.
Maintenant que les ordonnances sont
établies, mises en application en octobre, ces messieurs
se bornent à des constatations, démarches au C.
N. P. F. et gouvernement, union sans principes comme d'habitude,
avec C. F. D. T. et autres, mais sans rien de constructif en
vue d'orienter la lutte du prolétariat, sauf des discussions
secrètes avec le C. N. P. F. et le gouvernement, sur quoi
!
Au nom de qui! mandaté par
qui! pas par les travailleurs surtout.
Ainsi donc nous voyons que les plus
persévérants de nos efforts doivent s'orienter
vers ces questions capitales, que sont, d'une part, celle de
l'unité véritable de la classe ouvrière
et, d'autre part, celle de la tactique des luttes.
C'est seulement si les réponses, que nous fournissons
et fournirons aux problèmes que se posent eux-mêmes
les travailleurs, leur apportent des perspectives claires et
positives qu'ils reconnaîtront en nous leurs véritables
représentants, l'expression de leur avant-garde la plus
consciente et la plus sûre.
Pro-chinois ou
marxistes-léninistes.
Sans doute aurions-nous encore d'importantes
questions à traiter.
Réfuter par exemple les stupidités
de la bourgeoisie et des dirigeants révisionnistes qui
lancent contre nous la vieille calomnie de " parti au service
de l'étranger ", " au service des Chinois "
cette fois-ci. On nous baptise volontiers " pro-chinois
", ce qui certes ne nous gêne nullement.
Mais il nous faudrait expliquer
que nous sommes tout simplement des marxistes-léninistes,
que nous entendons tout simplement appliquer aux conditions spécifiques
de la France les enseignements universels du Marxisme-Léninisme
enrichis par la pensée de Mao Tsé-toung.
Parce que Marx et Engels étaient
allemands, penserait-on à dire aujourd'hui, que le Marxisme
était allemand, parce que Lénine et Staline étaient
russes, penserait-on à dire aujourd'hui que le Léninisme
était russe, alors parce que Mao Tsé-toung est
chinois n'est-il pas plus stupide de nous qualifier de "
prochinois " ?
Des maquis en
haut du Mont Ventoux ?
Waldeck-Rochet, ce révisionniste
encore plus falot que Kautsky ou Bernstein, se plaît à
nous présenter comme désireux d'organiser "
des maquis en haut du Mont Ventoux ", l'expression est de
lui!
Quelle malhonnêteté
pour un homme qui fait tout pour paraître sérieux
aux yeux de la bourgeoisie.
Il est vrai que pareil mensonge
ne peut que le servir dans ce sens, puisqu'il sert la bourgeoisie.
Nous savons, grâce aux enseignements
de Marx, de Lénine, de Mao Tsé-toung que la lutte
des classes est irréductible et ne parvient jamais à
se solutionner que par la violence.
Nous dénonçons la
" voie pacifique " mise en avant par les révisionnistes
comme une mystification destinée à tromper les
travailleurs.
Est-ce pour autant, tout en proclamant
que le pouvoir est au bout du fusil, que nous sommes assez fous
pour croire que la situation française est mûre,
proche des grandes échéances révolutionnaires?
Notre esquisse d'analyse de classes démontre justement
que les méfaits du révisionnisme ont retardé
le développement des conditions révolutionnaires
dans notre pays.
La France se situe au surplus dans
la zone mondiale des " villes" qui s'oppose à
celle où se déchaînent aujourd'hui les tempêtes
révolutionnaires mondiales.
Nous savons très bien qu'il
y a encore beaucoup à faire pour modifier les conditions
spécifiques et historiques de la France avant de pouvoir
effectivement opposer à la contre-violence révolutionnaire
de la bourgeoisie celle du peuple, classe ouvrière en
tête.
Mais nous savons aussi que, dans
cette direction, les révisionnistes font tout pour retarder
cette échéance, tandis qu'il nous revient de créer
un authentique Parti révolutionnaire prolétarien
indispensable pour en accéder la venue.
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