Parti
Communiste Marxiste-Léniniste
de France
23
mai 1968
Déclaration du Comité Central du Parti Communiste
Marxiste-Léniniste de France
Le conité central du Parti Communiste Marxiste- Léniniste
de France condamne la mesure d'interdiction de séjour
prise par le gouvernemeiit des monopoles à 1'encontre
de Daniel COHN-BENDIT, l'un des leaders du mouvement révolutionnaire
des étudiants.
Cette mesure de caractère xénophobe est dans la
ligne suivie depuis toujours par les réactionnaires de
tout acabit qui s'évertuent à voir la "main
de l'étranger" partout on il y a une mise en cause
de leur pouvoir oppressif et spoliateur.
Le comité central du Parti Communiste Marxiste- Léniniste
de France apprécie comme juste l'initiative courageuse
de l'UNEF, du SNES- SUP et d'autres organisations universitaires
et estudiantines d'appeler à manifester contre cette mesure
devant le parlement bourgeois, citadelle de l'ordre capitaliste.
Il rappelle qu'autrefois, le parti Communiste Français,
lorsqu'il n'avait pas encore complètement dégénéré,
ainsi que la C.G.T., appelaient régulièrement à
de grandes manifestations aux abords de l'Assemblée Nationale
lorsaue s'y trouvaient discutées des questions intéressant
la classe ouvrière comme l' avenir démocratique
et socialiste du pays.
Aussi, les marxistes- léninistes condamnent- ils aujourd'hui
sévèrement le communiqué de trahison du
bureau confédéral de la C. G. T. affirmant que
la manifestation du 22 mai avait "un caractère provocateur".
Les dirigeants révisionnistes et néo- réformistes
de la C.G.T. cent de plus en plus dans une ligne de collaboration
de classe qui fait le jeu du pouvoir des monopoles.
Au lieu de réserver tous
leurs coups au gouvernement du directeur de banque Pompidou,
ils les dirigent contre les organisations universitaires et estudiantines
dont la juste lutte est à l'origine des grands mouvements
actuellement en cours.
De plus en plus, en s'efforçant de cantonner le mouvement
revendicatif des travailleurs au domaine purement économique
et social, en essayant de dresser les ouvriers contre les étudiants,
ils jouent cyniquement le rôle de sauveteurs du pouvoir
des monopoles, ils apparaissent ainsi avec éclat comme
les agents de la bourgeoisie capitaliste infiltrés u
sein du mouvement ouvrier.
Mais les militants du parti Communiste marxiste-Léniniste
de France qui sont encore dans les rangs de la C.G.T. ou au coeur
même des masses laborieun ses, aussi bien qye d'autres
travailleurs en nombre sans cesse croissant, récusent
le bureau confédéral de la C.G.T., traitre à
la classe ouvrière.
Par sa collusion de fait avec le
gouvernement, ce dernier a perdu le droit de pal 1er au nom de
la classe ouvrière et du peuple travailleur.
Vive l'union dans l'action des ouvriers, des étudiants
et des paysans
A bas la collaboration de classe ! Dénonçons la
trahison des bonzes révisionnistes !
Vive le pouvoir populaire et révolutionnaire !
Paris, le 23 mai 1968 - 11 heures
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