Parti
Communiste Marxiste-Léniniste
de France
24
mai 1968
DANS LES ENTREPRISES, DANS LES
CAMPAGNES, DANS LES UNIVERSITES, RENFORÇONS NOTRE VIGILANCE
REVOLUTIONNAIRE :
OUVRIER, PAYSANS, ETUDIANTS,
ARRACHONS LE POUVOIR A LA BASE.
- Déclaration du C.C. du P.C.M.L.F.
- le 24 Mai 1968 - 13 heures -
"EN FIN DE COMPTE, LE REGIME SOCIALISTE SE SUBSTITUERA
AU REGIME CAPITALISTE
C'EST UNE LOI OBJECTIVE INDEPENDANTE DE LA VOLONTE HUMAINE, QUELS
QUE SOIENT LES EFFORTS DES REACTTONNAIRES POUR FREINER LA ROUE
DE L'HISTOIRE DANS SON MOUVEMENT EN AVANT, LA REVOLUTION ECLATERA
TOT OU TARD ET SERA NECESSAIREMENT VICTORIEUSE."
Mao Tsé-toung
Les événements se succèdent rapidement et
confirment chaque jour davantage les précédentes
analyses présentées par le comité central.
Le puissant et héroïque
mouvement révolutionnaire des étudiants est attaqué
de toutes parts par la bourgeoisie des monopoles et par ses laquais.
Le gouvernement a pris la mesure
provocatrice et xénophobe d'interdire le territoire français
au leader étudiant COIIN-BENDIT.
Le secrétaire général
de la C.G.T., Georges SEGUY, soutenu par la majorité
du bureau confédéral i tout fait pour diviser le
mouvement révolutionnaire en dressant les ouvrier contre
les étudiants, il a participé activement à
la campagne de diffamation et de calomnies lancée contre
les étudiants révolutionnaires par le pouvoir et
les fascistes.
Par tous les moyens, il s'est efforcé de détourner
et freiner le développement du puissant mouvement, ouvrier,
en limitant ses objectifs à des revendications purement
économiques d'ailleurs largement dépassées
(qui peut vivre en effet avec 600 Frs par mois comme le demande
la C.G.T. ?).
Dans le même temps des éléments provocateurs
fascistes et autres, liés à la police ont tenté
de faire dégénérer le mouvement étudiant
dans le quartier latin, afin de fournir au gouvernement le prétexte
nécessaire devant les masses, pour déclencher une
répression sanglante.
Mais toutes ces manuvres ont été vaines.
Les étudiants faisant preuve d'un courage à toute
épreuve, organisant eux-mêmes leurs services d'ordre,
sont parvenus à travers des luttes difficiles et de nouveau
au prix de leur sang, à surmonter toutes ces manuvres
honteuses qui portent le caractère de classe de la bourgeoisie
capitaliste aux abois.
Les marxistes-léninistes ont apporté leur soutien
actif aux initiatives des étudiants révolutionnaires,
leurs militants ouvriers ont participé efficacement à
toutes les manifestations ouvrières (occupations d'usines,
piquets de grève, création de comités d'action,
interventions dans les facultés, etc. . .)
Mieux, de nombreux travailleurs réagissant sainement en
suivant leur instinct de classe prolétarien, ont réalisé
une alliance spontanée dans l'action avec les étudiants.
De profondes contradictions sont apparues dans les rangs de la
C.G.T., comme dans ceux du Parti qui ne mérite plus le
titre de "communiste".
Ainsi, un des dirigeants de la C.G.T., André BARJONET,
membre du bureau confédéral et principal responsable
de la section économique de cette centra le syndicale,
ainsi que de la revue "Economie et politique" du parti
de Waldeck Hochet (dont il était membre), a donné
une démission spectaculaire de If C.G.T., en expliquant,
son désaccord total avec son orientation contre-révolutionnaire.
Comme l'a déjà souligné à plusieurs
reprises le parti Marxiste-léniniste de France, c'est
dans l'union à la base des ouvriers et étudiants
révolutionnaires que le mouvement anti-monopoliste et
anti-fasciste doit puiser toutes ses forces. Le facteur décisif
des luttes en cours, c'est le développement du mouvement
des masses.
Aujourd'hui les larges masses des
paysans exploités reprennent le combat.
Il faut se garder de toute illusion au sujet des positions affectées
par les politiciens bourgeois, qui, tel MITTERAND et autres socialistes
et fédérés, profitent' de la carence éclatante
des révisionnistes, feignent d'êtres les meilleurs
défenseurs des étudiants, et tentent d'utiliser
le mouvement à leur profit.
Les organisations universitaires et estudiantines ont eu l'initiative
de l'action.
Il appartient aux organisations
ouvrières de réaliser leur unité de combat
avec le mouvement étudiant, ainsi qu'avec le mouvement
paysan.
Les étudiants révolutionnaires n'ont jamais contesté
le rôle dirigeant de la classe ouvrière pour conduire
la révolution jusqu'au bout.
Si les bonzes syndicaux de la C.G.T.
refusent l'unité et tentent par tous les moyens de creuser
un fossé de division entre ouvriers et étudiants
pour soutenir concrètement le pouvoir des monopoles, ]es
ouvriers ont le devoir de se révolter contre les cadres
syndicaux qui trahissent leurs intérêts de classe
et se conduisent en authentiques contre-révolutionnaires.
Que partout se constituent des comités, des conseils ouvriers,
à la base pour récuser la ligne traîtresse
de la direction de la C.G.T. et imposer la ligne juste de la
lutte de classe sur la base de l'idéologie révolutionnaire
prolétarienne !
Que partout, travailleurs, paysans, étudiants, élèvent
sans cesse le niveau de leur vigilance révolutionnaire
!
Le combat sera encore Ions et difficile, mais il sera inéluctablement
victorieux !
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