
UJCML
Union de la Jeunesse Communiste
Marxiste-Léniniste
Notre révolution sera-t-elle pacifique
1968
UNE LUTTE POUR LE POUVOIR
Il n'y a pas de question plus importante pour les ouvriers que
celle de la conquête du pouvoir.
Toutes les luttes qu'ils mènent seraient sans avenir, s'ils ne
prenaient pas en fin de compte le pouvoir politique.
Aucun résultat, aucune conquête des ouvriers n'est définitive, tant
que le pouvoir politique n'est pas pris par les ouvriers.
La conquête de la Sécurité Sociale à la libération, à un moment
d'essor des forces populaires, est aujourd'hui remise en cause par
le gouvernement.
Pour la durée de travail, pour les libertés syndicales, c'est la
même chose, rien n'est définitivement acquis, tant que le pouvoir
n'est pas pris.
La lutte contre les licenciements et pour la sécurité de l'emploi,
contre le chômage grandissant, est au fond une lutte politique, une
lutte pour le pouvoir : sous les gouvernements de la IVè
République, comme aujourd'hui, la lutte contre les licenciements
s'est développée ; c'est une lutte incessante sous les
gouvernements bourgeois, parce que ceux-ci exécutent les
instructions des grands groupes capitalistes, désireux de
s'agrandir, de se « moderniser», d'éliminer les concurrents.
C'est la raison pour laquelle les gouvernements encouragent et
tolèrent les licenciements.
Attendre de ces gouvernements dociles la sécurité de l'emploi ou la
garantie des libertés syndicales est de toute évidence une utopie.
Aucun ouvrier conscient ne peut se faire la moindre illusion sur ce
point.
Ce faisant, il affirme clairement que toutes les luttes des
ouvriers doivent tendre vers la prise du pouvoir.
On ne se bat pas pour se battre, on ne se bat pas seulement pour
des améliorations de détail, toujours remises en question. On se
bat pour le pouvoir.
La grande masse des ouvriers en France sait bien cela.
Mais depuis quelques années, des opportunistes tentent de brouiller
toutes les cartes, sur cette question de la prise du pouvoir.
L'expérience de chaque ouvrier éduqué dans les luttes de son usine
est tout à fait claire, la lutte qui oppose les ouvriers au patron
est une lutte impitoyable où chaque adversaire doit parfaitement
connaître la nature et les moyens de celui qui est en face, pour ne
pas risquer l'échec : en particulier l'aide apportée par le
gouvernement ou ses agents locaux au patron est quelque chose que
les ouvriers voient bien.
A l'échelle nationale, tous les patrons, la classe capitaliste
appuyée par le gouvernement central et ses organes locaux,
s'opposent à l'ensemble des ouvriers à la classe ouvrière.
La lutte est plus impitoyable, puisqu'il y va du sort de la classe
dans son ensemble et non plus simplement de quelques individus.
C'est pourquoi les ouvriers doivent parfaitement connaître la
nature et les moyens de leur adversaire à l'échelle nationale.
Leur expérience dans l'usine leur montre que la lutte, si elle
n'est pas préparée, aboutit à la défaite.
Ils doivent bien comprendre que ce qui vaut pour leur lutte
particulière vaut encore plus pour la lutte générale de tous les
ouvriers contre tous les patrons.
COMMENT PRENDRE LE POUVOIR
L'expérience de chaque ouvrier lui apprend qu'il faut préparer la
lutte pour vaincre ; l'expérience de la classe ouvrière dans son
ensemble lui apprend qu'il faut préparer la lutte de classe
nationale pour la prise du pouvoir, pour vaincre son ennemi à
l'échelle nationale, seule manière de l'abattre totalement.
Voilà pourquoi, la question : comment prendre le pouvoir? revêt la
plus grande importance.
Répondre à cette question clairement, c'est préparer son esprit et
l'esprit de tous les ouvriers à la lutte pour la conquête du
pouvoir.
Chaque ouvrier sait que c'est par la grève essentiellement que se
manifeste la lutte entre lui et le patron.
Comment à l'échelle nationale se manifeste la lutte pour le
pouvoir? Comment prendre le pouvoir ?
Les dirigeants du P.C.F. disent :nous prendrons le pouvoir de
manière pacifique.
La révolution en France sera pacifique, ceux qui disent le
contraire sont des aventuriers.
En clair, cela signifie qu'on ne renversera pas les patrons par la
violence, qu'on les poussera seulement à s'en aller, à nous laisser
leurs propriétés, sans qu'on ait besoin de manifester notre force,
la violence de toute notre classe.
Un délégué syndical qui dirait aux ouvriers de son usine : du
calme, allons, ce n'est pas la peine de s'échauffer, il n'y a
aucune raison de nos jours pour que le patron ne cède pas à nos
revendications, sans qu'on ait besoin de lutter ; il faut tout
juste faire une pression sur lui et négocier dans un organisme créé
justement à cette intention. la commission paritaire, ce délégué
jouirait-il d'une quelconque autorité sur les ouvriers avec un-
discours pareil ?
Evidemment non, il serait complètement discrédité.
Les dirineants du PCF tiennent un discours semblable, sur la
question de la prise du pouvoir.
Du calme, disent-ils, il suffira d'une pression et grâce au
Parlement nous prendrons le pouvoir.
Nous atteindrons notre but, qui est de prendre le pouvoir, par les
moyens pacifiques de la « pression » et non pas par les moyens de
la violence.
La « pression » des masses aboutira à la victoire au Parlement.
Le Parlement, c'est un peu à l'échelle nationale la Commission
paritaire.
Ces thèses des dirigeants du P.C.F. constituent un retour en
arrière pour le mouvement ouvrier ; le mouvement ouvrier
international a tiré en effet les leçons de sa riche expérience et
ces leçons imposent un démenti cinglant aux thèses du P.C.F. sur la
prise parlementaire du pouvoir.
Les thèses du P.C.F. sont une remise en question, une révision de
ces leçons du mouvement ouvrier.
Voilà pourquoi nous disons que ces thèses sont révisionnistes.
Les ouvriers doivent parfaitement comprendre pourquoi la voie
pacifique et parlementaire au socialisme est une illusion.
Et pour cela. il faut considérer attentivement les principaux
arguments en faveur des thèses révisionnistes.
PREMIER ARGUMENT : L'ORIGINALITÉ DE LA TRADITION PARLEMENTAIRE
FRANÇAISE
Le premier argument porte sur les traditions originales de la vie
politique française : la France a une longue tradition du régime
d'assemblée.
Les thèses révisionnistes insistent beaucoup sur cette «
originalité ».
Premièrement, pourquoi cette insistance sur l'originalité?
C'est une manière de faire comprendre aux ouvriers français qu'ils
ne doivent pas imiter les ouvriers soviétiques, chinois ou
vietnamiens.
Les ouvriers soviétiques avaient pris en 1917 les armes des
arsenaux ou au front et ils avaient renversé le gouvernement des
capitalistes et des propriétaires qui accaparaient les terres.
Les ouvriers n'ont pas attendu la convocation du Parlement pour
prendre le pouvoir.
Leur dirigeant, Lénine, les a appelés à rejeter leurs illusions sur
la convocation du Parlement et à renverser par les armes le pouvoir
des réactionnaires.
En Chine, à l'appel de leur dirigeant Mao-Tsé-Toung, les ouvriers
chinois ont pris la tête de la guerre que menaient les larges
masses de paysans contre les propriétaires féodaux puis contre les
agresseurs étrangers.
Au Vietnam aujourd'hui, comme en Chine hier, les ouvriers ont pris
la tête de la guerre que mènent les paysans et toute la nation
vietnamienne contre l'agresseur américain.
Toutes Ies luttes révolutionnaires ont été des luttes armées.
Comme les dirigeants du PCF ne veulent pas suivre cette voie, la
voie de la lutte armée, ils ne veulent pas que les ouvriers
français prennent exemple sur leurs frères de classe de l'Union
Soviétique, de la Chine ou du Vietnam.
Alors, ils insistent lourdement sur l' « originalité » de la vie
politique française.
Deuxièmement, qu'en est-il exactement de cette «originalité » ?
Examinons la chose de manière historique.
Il est vrai que si l'on remonte jusqu'au XIIè siècle on peut
retrouver des formes de régime d'assemblée, des formes de
parlementarisme en France.
Mais l'histoire, c'est l'histoire de la lutte de classes.
L'histoire de ces formes de parlementarisme, les communes dès le
XIIè siècle, les Etats-Généraux avant la Révolution de 1789, la
Constituante de 1789, le Parlement au XIXè et au XXè siècle, c'est
en fait l'histoire de la bourgeoisie.
Ces différentes formes de parlementarisme ont été successivement
des instruments par lesquels les bourgeois se préparaient à prendre
le pouvoir des mains des aristocrates, prenaient ce pouvoir
effectivement, et enfin consolidaient ce pouvoir, c'est-à-dire le
défendait contre l'assaut des ouvriers et du peuple
révolutionnaires.
Cela signifie que la vieille tradition originale que mentionnent
avec tant d'insistance les thèses révisionnistes, c'est ce qui est
resté constant, malgré des différences de forme, à travers les
différentes étapes qui ont vu se former la bourgeoisie
(l'exploitation bourgeoise) et qui l'ont vue vaincre et se
consolider.
La tradition parlementaire c'est la tradition de l'exploitation et
du pouvoir bourgeois.
Si cette tradition est puissante et vieille, c'est que de longues
années de préparation au pouvoir, puis de longues années d'exercice
du pouvoir ont donné à la bourgeoisie puissance et vieillesse.
Voilà l'originalité de la vie politique française, une bourgeoisie
âgée et expérimentée !
Pourquoi devrions-nous imiter les bourgeois lorsqu'ils luttaient
contre les aristocrates et pas les paysans lorsqu'ils menaient la
guerre contre ces mêmes aristocrates, au même moment?
Pourquoi devrions-nous imiter les phraseurs bourgeois dans les
assemblées de la grande révolution de 1789 et pas les
révolutionnaires intrépides, qui eux ne se contentaient pas de
phrases pour faire avancer la révolution et qui préféraient, autant
que cela leur était possible à l'époque, s'appuyer sur les masses
du peuple et employer des méthodes révolutionnaires - la Terreur -
contre les ennemis de la révolution?
Enfin pourquoi imiterions-nous les bourgeois qui parlementaient à
Versailles, et pas les communards qui créaient par la violence un
pouvoir totalement nouveau, un pouvoir créé et contrôlé directement
par les ouvriers et le peuple ?
A chacun son passé, disons-nous aux dirigeants du PCF : réclamez-
vous des traditions parlementaires bourgeoises, si vous y tenez,
nous, nous voulons continuer la Commune !
DEUXIEME ARGUMENT : LA PLURALITÉ DES PARTIS.
Le deuxième argument c'est la thèse selon laquelle en France le
passage au socialisme doit se faire par l'accord des différents
partis « démocratiques »...
La pluralité des partis désireux de construire le socialisme, voilà
la deuxième particularité de la situation politique française.
Examinons-la.
Qu'est-ce qu'un parti politique? C'est une organisation chargée de
défendre les intérêts d'ensemble d'une classe, c'est l'instrument
d'une classe contre une autre, l'instrument de la prise ou de la
consolidation du pouvoir par une classe.
En France, il y a de nombreux partis. Comment les dirigeants du,
PCF expliquent-ils ce fait?
Ils expliquent que les nombreux partis politiques ont pour fonction
de représenter les intérêts des nombreuses classes ou couches qui
composent la société française.
Prenons les partis que les dirigeants révisionnistes appellent
partis de « gauche ».
Qui représentent-ils ? Les dirigeants révisionnistes répandent :
les différentes « classes moyennes » des villes et des campagnes,
classes qui peuvent être entraînées par le prolétariat dans la
lutte contre la grande bourgeoisie.
En somme, les radicaux, une grande partie de la fédération de la
gauche représentent les petits paysans, les artisans, les petits
commerçants, les employés, les techniciens, les cadres moyens.
Toutes ces couches sociales n'ont aucun intérêt à voir se perpétuer
la domination des monopoles, le prolétariat peut compter sur leur
appui dans sa lutte contre les monopoles.
L'argumentation dans son ensemble est-elle juste?
Absolument pas.
Il est vrai que ces couches peuvent être
représentées dans ces organisations, mais est-ce que ces
organisations représentent, elles, les intérêts de ces couches ?
Non.
Dans la société capitaliste il n'y a fondamentalement que deux
voies, deux camps, la voie capitaliste, le camp dirigé par la
bourgeoisie et la voie socialiste, le camp dirigé par le
prolétariat.
L'existence de ces deux voies fondamentales reflète la lutte qui
oppose les deux classes fondamentales de la société moderne.
Qui doit diriger les classes et couches qui se situent entre le
prolétariat et la bourgeoisie ?
C'est là une très importante question. La bourgeoisie a au départ
de très gros avantages, elle a beaucoup d'argent, de l'expérieuce,
des places à donner.
Il lui est facile d'acheter les hommes politiques qui prétendent
représenter ces couches intermédiaires et de les transformer en un
tour de main en politiciens bourgeois.
Prenons le cas des représentants de la paysannerie travailleuse.
La ruine et la misère des producteurs paysans fait que
périodiquement des rangs de la paysannerie se lèvent des hommes
désireux de défendre les intérêts des petits paysans.
Tout aussi régulièrement, le gouvernement a réussi à acheter ces
hommes, à les tromper d'abord, ensuite les corrompre.
Il suffit de peu : la fréquentation d'hommes retors et cyniques
dans les organisations professionnelles, dans les services
techniques des ministères, d'hommes dont le métier est de défendre
les gros producteurs, pour transformer notre homme politique en
politicien de la bourgeoisie.
L'atmosphère hypocrite des organisations de la bourgeoisie,
organisations professionnelles, « syndicales », techniques, la
perspective d'un strapontin ici ou là, d'un siège de député, il
n'en faut pas plus généralement pour que notre homme politique
oublie la misère des paysans.
Après tout, se dit-il, cette misère n'est-elle pas inévitable?
Ce processus se répète sur une grande échelle.
Aussi les ouvriers ne doivent pas s'en tenir aux apparences.
Une organisation de « gauche » dans laquelle peuvent se reconnaître
provisoirement des couches du peuple travailleur n'en est pas moins
une organisation bourgeoise, si les hommes qui la dirigent en fait
sont des politiciens de la bourgeoisie.
En France, on peut dire que les organisations de gauche regroupent
des couches du peuple travailleur, mais sous la bannière de la
grande bourgeoisie.
Considérons les politiciens socialistes.
Le parti socialiste influence non seulement des couches populaires,
mais aussi des couches proprement ouvrières.
Le parti socialiste représente-t-il les intérêts des ouvriers et du
peuple?
Non.
Les hommes politiques socialistes ont été formés à l'école de la
bourgeoisie, ils ont appris à gérer les affaires de l'Etat
capitaliste, il suffit de rappeler les nombreux ministères qu'ils
ont formés sous la IVè République, ils ont appris à défendre les
intérêts de leurs maîtres, les impérialistes français : Lacoste est
un tortionnaire du peuple algérien, Mollet est l'auteur de
l'aventure de Suez.
Ils ont appris le maniement des armes au profit de la bourgeoisie,
Jules Moch a dirigé les fusillades contre les ouvriers.
Tous ces politiciens s'entendent à merveille pour tromper le
peuple.
Les socialistes ont méme été achetés par les Américains, les
dirigeants de Force Ouvrière divisaient la classe ouvrière en 1947
avec l'argent des Américains.
Les différents partis de « gauche » appliquent différentes méthodes
pour regrouper les couches populaires sous la bannière de la grande
bourgeoisie.
La « pluralité des partis de gauche », c'est la pluralité des
méthodes de domination par la grande bourgeoisie, par les trusts,
des couches hésitantes du peuple travailleur.
Les ouvriers feront-ils la révolution avec les représentants de la
bourgeoisie ? c'est là une absurdité.
Les ouvriers feront la révolution en entraînant toutes les couches
du peuple et, en particulier, les paysans travailleurs, mais non en
entraînant les politiciens qui prétendent les représenter, et qui
sont en fait les hommes des monopoles.
De même que les ouvriers ne confondent pas les traditions
originales de la bourgeoisie et les traditions originales du
prolétariat, les ouvriers ne confondront pas le peuple et les
pseudo-représentants du peuple.
Les dirigeants révisionnistes ne peuvent pas reconnaître la
justesse de cette analyse, appuyée par des faits innombrables,
parce que cette analyse contredit totalement leur perspective de
prise du pouvoir par la voie parlementaire et pacifique.
En effet, seul, le PCF ne peut pas gagner une majorité
parlementaire, avec les « fédérés » il est tout près du but.
Pour conquérir la majorité parlementaire, il faut donc faire comme
si les hommes politiques de la «gauche » ne représentaient pas le
personnel le plus pourri de la grande bourgeoisie.
Le malheur pour eux, c'est que la fine équipe de Defferre, Moch et
compagnie, les ouvriers la connaissent bien.
ABATTRE L'ETAT DES REACTIONNAIRES!
II n'est pas étonnant dans ces conditions, que les dirigeants
révisionnistes oublient de dire aux ouvriers qu'une des «
originalités » de la vie politique française, c'est que l'Etat
bourgeois s'est considérablement renforcé.
Comment dire aux ouvriers que la machine policière est devenue
colossale depuis les jours de la Libération où les socialistes
entraient en force à la Préfecture?
Comment leur dire que l'armée bourgeoise s'est perfectionnée,
qu'une loi de la Vè République acceptée par les socialistes
autorise la bourgeoisie en cas de besoin à recourir à cette armée
pour mater le peuple ?
Comment dire enfin aux ouvriers que l'immense bureaucratie
économique et politique qui écrase les ouvriers et tout le peuple,
qui étouffe la moindre de leur initiative ne cesse pas de se
développer?
Les socialistes, les hommes de « gauche », sont au coeur de ces
corps d'Etat, imbus de leur supériorité de classe, anti-ouvriers,
anti-populaires.
La vie politique française pour les révisionnistes, c'est la «
pluralité des partis de gauche », c'est-à-dire la France
capitaliste, anti-ouvrière, anti-populaire, impérialiste.
La vie politique française pour les ouvriers c'est la vie des
ouvriers, des paysans, de tous les travailleurs, c'est la lutte du
peuple pour imposer un gouvernement des ouvriers et des paysans, un
gouvernement des travailleurs, non un gouvernement de « gauche ».
Les ouvriers ne veulent pas se battre pour perpétuer le régne des
Mollet et des Jules Moch, sous prétexte de pluralité des partis
démocratiques.
Ils se battent pour la « démocratie » ?
Oui, si par démocratie on entend un pouvoir des travailleurs, sous
le contrôle direct des masses populaires.
Non, si par démocratie on entend la perpétuation du régime des
bureaucrates, des politiciens au service des monopoles.
Et cela ne changera rien à rien, si on dit « démocratie véritable
», au lieu de démocratie tout court.
Ce que les ouvriers doivent retenir de cette question, est au fond
très simple : les patrons sont forts parce qu'ils ont à leur
service des flics, des officiers, des politiciens retors, des
fonctionnaires corrompus ou bornés.
Pour les renverser, il faut faire comme les ouvriers soviétiques,
chinois ou vietnamiens, comme les communards, détruire tout ce beau
monde de fond en comble.
Les ouvriers sont forts quand ils sont unis dans des organisations
qui les représentent directement, qui sont sous leur contrôle
direct, ils sont forts quand ils sont unis aux autres travailleurs
dans des organisations représentant leurs intérêts communs, sous
leur contrôle direct commun, ils sont forts quand ces organisations
authentiquement populaires prennent les armes pour balayer la
vermine.
La révolution des ouvriers et des paysans ne se fera pas au
Parlement, elle ne se fera pas avec les politiciens de la
bourgeoisie, elle ne se fera pas sous l'oeil complaisant des flics.
ELLE NE POURRA PAS ETRE PACIFIQUE.
LE POUVOIR EST AU BOUT DU FUSIL
« La tâche centrale et la forme suprême de la révolution, c'est la
conquête du pouvoir par la lutte armée, c'est résoudre le problème
par la guerre. Ce principe révolutionnaire du marxisme-léninisme
est valable partout, en Chine comme dans les autres pays.
(Problèmes de la guerre et de la stratégie, Mao Tsé-toung)
« Chaque communiste soit s'assimiler cette vérité que a le pouvoir
est au bout du fusil. »
(Problèmes de la guerre et de la stratégie, Mao Tsé-toung)
« Du point de vue de la doctrine marxiste sur l'Etat, l'armée est
la partie constitutive principale du pouvoir d'Etat.
Celui qui veut s'emparer du pouvoir d'Etat et le conserver doit
posséder une forte armée.
Certains ironisent sur notre compte en nous traitant de partisans
de a l'omnipotence de la guerre ».
Et bien, oui ! nous sommes pour l'omnipotence de la guerre
révolutionnaire.
Ce n'est pas mal faire, c'est bien faire, c'est être marxiste.
Les fusils des communistes russes ont créé le socialisme.
Nous, nous voulons créer une république démocratique.
L'expérience de la lutte des classes à l'époque de l'impérialisme
nous montre que la classe ouvrière et les masses travailleuses ne
peuvent vaincre les classes armées de la bourgeoisie et des
propriétaires fonciers que par la force des fusils.
En ce sens, on peut dire qu'il n'est possible de transformer le
monde qu'avec le fusil. »
(Problèmes de la guerre et de la stratégie, Mao Tsé-toung)
« En Chine. sans la lutte armée, il n'y aurait pas de place pour le
prolétariat, ni pour le peuple, ni pour le Parti communiste
d'aujourd'hui.
Les camarades du Parti ne doivent jamais oublier cette expérience
payée de notre sang. »
(Pour la parution de la revue Le Communiste, Mao Tsé-toung)
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