UJCML
Union de la Jeunesse Communiste
Marxiste-Léniniste
En avant pour la longue marche de la jeunesse
juin 1968
La première étape de la révolution populaire a eu deux
caractéristiques principales
à partir de la révolte étudiante, le développement d'un puissant
mouvement gréviste de masse;
autour de le classe ouvrière, l'unité du peuple dans la solidarité
avec les grévistes, dans le combat contre le régime du grand
capital et des assassins,
Cette immense vague de fond a balayé tous les capitulards, tous les
défaitistes, tous les révolutionnaires en chambre ou en paroles.
Les multiples sabotages et trahisons du PCF, s'appuyant sur la
direction confédérale de la CGT, les manoeuvres des dirigeants
sociaux-démocrates, le chantage et le répression du régime
gaulliste, n'ont pas entamé la volonté populaire de lutte: un
million de grévistes organise la résistance prolétarienne et ceux
qui, trahis, ont repris, se préparent à nouveau pour la lutte; la
population cas villes et des campagnes, est toute unie autour des
ouvriers.
Nul ne pourra plus arrêter la marche de la révolution
populaire, quels qu'en soient les détours.
Mais le pouvoir du capital et ses complices du PCF tentant de
briser le flot populaire.
Leurs armes : la matraque et le fusil
d'un côté, la duperie électorale et les manoeuvres de l'autre. Ils
cherchent pour cela à s'appuyer sur les fractions du peuple qui ne
sont pas encore entrées dans la lutte, sur les masses encore
hésitantes.
La paysannerie pauvre et moyenne ne s'est pas encore soulevée;
certaines fractions du prolétariat, non mobilisées en raison de la
trahison des directions syndicales bureaucratiques, n'ont pas
participé activement à la grève; une partie de la petite
bourgeoisie des villes est restée dans l'expectative.
Qui gagnera à
sa cause les masses non encore engagées? La bourgeoisie ou le
prolétariat ? à coup sûr, ce sera le prolétariat car l'immense
mouvement qui a dressé la peuple a montré que les 90 % de la
population peuvent et doivent être unis, et que les réactionnaires
ne sont qu'une poignée.
La jeunesse a pour cela un grand rôle à jouer. Les étudiants ont
dans leur grande masse montré leur désir de se lier au peuple, de
SERVIR le PEUPLE.
Ils ont par leur action, contribué à unir le
peuple autour de la classe ouvrière.
Las tâches de la jeunesse sont claires :
1° - SOUTENIR LES BASTIONS de la RESISTANCE PROLETARIENNE, comme
RENAULT, CITROEN, PEUGEOT;
2° - Aider le peuple à s'organiser dans les quartiers et les
villages.
La masse des jeunes est prête à accomplir ces tâches. Beaucoup se
sont déjà mis au travail.
Mais la jeunesse progressiste reste
encore apparemment divisée en plusieurs mouvements et
organisations, divisée par des disputes de chapelle.
La jeunesse
progressiste a besoin d'être unie pour participer au combat du
peuple.
Or tous les éléments de cette unité sont là.
Au cours de la
lutte de ces dernières semaines, les principales idées justes
issues de l'expérience d'un siècle de lutte du prolétariat et des
peuples opprimés ont pénétré massivement dans la jeunesse, et sont
devenues une puissante force matérielle.
Les diviseurs ont été balayés; l'arrogance de l'intellectuel
bourgeois a été fortement ébranlée.
SERVIR le PEUPLE, s'unir au
peuple, sont aujourd'hui des idées maîtresses du mouvement de la
jeunesse qu'il fait siennes à travers l'expérience de plusieurs
semaines de luttes.
Quel est ce bien commun de le jeunesse
progressiste, qui permet et exige son unité ?
1. La jeunesse a joué et peut jouer encore, le rôle de pionnier
donnent le signal de l'ébranlement de l'ordre ancien
2. Les étudiants ne se sont pas battus pour améliorer une
université de privilégiés, pour quelques réformes de structures.
Ils ont attaqué le système universitaire qui forme les
continuateurs de la cause bourgeoise et les cadres de
l'exploitation capitaliste.
3. La jeunesse intellectuelle a compris qu'elle n'était qu'une
petite partie de l'armée de le révolution, et qu'il lui fallait
fusionner avec les forces principales.
Elle a compris qu'il lui
fallait pour cela se lier aux masses laborieuses, qu'il lui lui
fallait SOUTENIR les LUTTES du PEUPLE. Et elle l'a mise en
pratique, même au prix de son sang, comme à FLINS.
4. La jeunesse a su reconnaître ses amis et ses ennemis. La clique
dinguante du PCF et de le CGT a tout fait pour s'opposer à la
fusion des étudiants et des travailleurs, elle a employé les
calomnies les plus ignobles et a armé le bras des assassins.
Aujourd'hui, la jeunesse comprend que le meilleur allié du capital,
ce sont les politiciens bourgeois infiltrés dans la classe ouvrière.
5. La jeunesse a u déjouer les manoeuvres de ceux qui voulaient
utiliser sa révolte au profit d'une solution de rechange du grand
capital. L'opération de "Combat" et le meeting de Charlety, les
sourires de le CFDT pour mettre à l'avant-scène un MENDES FRANCE,
ont fait long feu.
6. La jeunesse a balayé tous les donneurs de leçons à la classe
ouvrière, tous eux qui voulaient faire du prolétariat une simple
force d'appoint.
Elles s'est placée sous la direction de la masse
des travailleurs, elle a su faire la distinction entre les
directions syndicales de trahison et les militants syndicaux à la
pointe du combat, avec à leur tête les syndicalistes prolétariens
de la CGT.
7. La jeunesse a rejeté massivement la farce électorale; le mot
d'ordre "Elections = trahison" a été repris massivement.
Elle sait
qu'un gouvernement populaire doit naître de la masse des
travailleurs, et non d'élections truquées et d'accords
parlementaires entre partis bourgeois.
Sur tous ces points, le jeunesse est unie.
Cette unité doit
aujourd'hui se concrétiser. Les bases, on l'a vu, sont claires et
saines. Sur elles, un de mouvement de masse uni, puissant, doit
s'édifier le plus vite possible mettant de côté les querelles. A
cette condition, la jeunesse pourra faire sien ce mot d'ordre :
"S'UNIR AU PEUPLE"
"UNIR LE PEUPLE".
Déjà les étudiants se sont lié aux travailleurs. Déjà ils ont, par
leur action, aidé toutes les couches de la population à resserrer
les rangs contre le capital. La longue marche de le jeunesse a déjà
commencé.
Elle doit se poursuivre et s'intensifier. Vers les
usines, les quartiers, les campagnes.
Vers les usines pour soutenir
les bastions de la résistance prolétarienne. Vers les quartiers
pour faire de chaque meeting électoral un meeting populaire de
dénonciation du régime et des élections.
Vers les campagnes, pour
expliquer massivement aux paysans pauvres et moyens la lutte des
ouvriers et des étudiants, pour se mettre eu service de la
paysannerie laborieuse et l'aider à entrer massivement dans le
grand combat populaire.
La révolution populaire sera une lutte prolongée, celle-là même qui
unira progressivement dans la lutte 90 % de la population contre la
poignée d'exploiteurs, L'expérience de la revolution chinoise
balaie les théories du « Grand soir », de la « minorité agissante
prenant le pouvoir par surprise ».
Notre révolution ne sera pas le
fruit d'un hasard heureux.
Mais d'une lutte âpre, sans merci et
prolongée.
Elle ne sera pas l'oeuvre soudaine d'une minorité, mais
le ralliement progressif, par étapes, des larges masses de notre
pays. On ne fait pas le révolution pour le compte des masses, ce
sont elles qui la font.
La tâche de la jeunesse : LA LONGUE MARCHE VERS LE PEUPLE, VERS CES
90 % de la POPULATION QUI ONT COMMENCE, AUTOUR DU PROLETARIAT, LA
REVOLUTION POPULAIRE.
Nous balaierons aisément les courants négatifs qui freinent ou
dévoient le mouvement étudiant : la routine de la violence stérile
des barricades, le style de travail petit bourgeois et décadent,
les manoeuvres de groupuscules.
Pour cela, l'unité de la jeunesse
intellectuelle et de la jeunesse ouvrière est indispensable.
Les
jeunes travailleurs qui sont une partie active et enthousiaste du
prolétariat, aideront les étudiants à s'unir au peuple et à unir le
Peuple.
EN AVANT POUR LA LONGUE MARCHE DE LA JEUNESSE.
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